Des recours encore possibles après l'annonce du repreneur des Nouvelles calédoniennes

Les salariés des "Nouvelles Calédoniennes", après l'annonce de la liquidation.
Le 4 juin dernier, le groupe Holdennah s’est vu attribuer le pôle numérique de l’ancien quotidien Les Nouvelles calédoniennes. Pas de quoi clore le dossier définitivement. Des recours sont encore possibles.

La décision est tombée vendredi dernier. Le groupe Holdennah, holding appartenant à Jean-Pierre Dang, a été désigné par le tribunal de commerce pour reprendre Les Nouvelles calédoniennes.

Une décision qui a du mal à passer auprès du personnel de l’ex-quotidien du pays. "C'est vrai qu'on avait l'espoir qu'une autre offre soit acceptée, confie Baptiste Gouret, représentant du personnel des Nouvelles Calédoniennes. On nous avait parlé d'une autre offre avec l'embauche de peut-être 20 personnes, un projet solide, un quotidien numérique... Et c'était l'offre avec le volet social le plus important. Malheureusement, elle n'a pas été acceptée par le tribunal et par la juge. C'est une décision qu'on a du mal à comprendre".  

Des recours encore possibles

La liquidation du groupe Melchior, propriétaire du titre, avait été prononcée le 16 mars. Trois repreneurs s’étaient alors portés candidats à la reprise. Finalement, le groupe Holdennah a donc été retenu. Son ambition est de gérer le pôle numérique de l’ancien journal avec très peu d’embauches à la clé.

Un dossier peut-être pas définitivement clos selon sa mandataire liquidatrice, Mary-Laure Gastaud. "A partir du moment où une partie s'estime impactée par la décision, elle a la possibilité d'exercer des recours. Ils doivent être exercés dans les dix jours, soit de la notification de la décision, soit du dépôt au greffe de la décision, c'est à dire le 2 juin. Donc on va savoir assez rapidement si on a des recours ou pas".   

Peuvent introduire des recours : le groupe Melchior, le procureur de la République, le mandataire liquidateur ou encore, toutes personnes tierces s’estimant lésées par la décision du tribunal. En revanche, les autres candidats à la reprise ne sont plus dans la course. En attendant, le groupe Holdennah ne souhaite pas s’exprimer sur la suite de son projet. La direction générale estime que l’heure est davantage à la réflexion et à la structuration de la nouvelle entité.

Le reportage de Maurice Violton et Nicolas Fasquel :

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