Vers un encadrement de la possession, des dons ou de la vente d’animaux domestiques sur le Caillou

Marc est aux petits soins pour sa chienne Kaya.
Un avant-projet de loi du pays a été adopté mercredi par le gouvernement. Il devrait imposer l’identification des chiens et chats à la charge du propriétaire, limiter leur vente et encadrer leur élevage. Objectif : répondre à la surpopulation canine, limiter les nuisances liées à ces animaux et poser un cadre sur le territoire. Les précisions d’Alix Madec.

Kaya à 11 ans, elle est très malade. Depuis plusieurs années, Marc promène Kaya, sa chienne de 11 ans, au parc Brunelet de Nouméa. Un animal de compagnie qu’il ne lâche pas des yeux. Ce qui n’est pas toujours le cas en Nouvelle-Calédonie. Un avant-projet de loi du pays a été adopté par le gouvernement, pour encadrer la possession d’animaux domestiques

"Je pense qu’un cadre législatif doit être fait, estime-t-il, parce qu’il y a beaucoup trop de laissez-aller au niveau des élevages sauvages et de l’encadrement des chiens qui ne sont pas identifiés. On devrait mettre un puçage obligatoire."

À la charge du propriétaire 

Première mesure : l’identification obligatoire, dont le montant sera à la charge du propriétaire. Un prix qui devrait être encadré par le gouvernement. "L’identification est à la charge du cédant, indique Michel Gauthier, président de la Spanc. Il faut toucher les gens au porte-monnaie. Le fait qu’on oblige les gens à identifier leurs animaux, ça va leur coûter de l’argent. Il faudra faire de la prévention aussi auprès des gens qui veulent acquérir des animaux."

Autres mesures prévues : un encadrement des activités d’élevage et la réglementation de la cession ou de la vente des chiens et des chats. 

Pas de séparation avant huit semaines

"Une des mesures très importantes pour le bien-être psychique des chiots, c’est qu’ils ne pourront en aucun cas être cédés avant huit semaines. Âge auquel ils peuvent être séparés de la mère sans dommage psychologique, explique Dr Colette Arpaillange, vétérinaire. Est également précisé tout ce qui est statut d’éleveur. À partir du moment où quelqu’un vend plus d’une portée par an, il sera considéré comme un éleveur professionnel. À ce titre, il sera soumis à un certain nombre d’obligations légales."

En cas de non-respect de toutes ces mesures, des sanctions notamment des amendes pourront être délivrées. Selon le texte adopté en collégialité en cas d’achat d’un animal, l’acheteur sera également informé de son état de santé grâce à un document obligatoire, délivré par un vétérinaire.

 Le texte devra être voté au Congrès avant sa possible mise en place.