La scène n'est pas habituelle, à Koumac. Ce jeudi, les habitants assistent à une présentation au drapeau exceptionnelle, avec un défilé dans les rues de la ville. Une première.
Les 50 nouveaux stagiaires volontaires du RSMA marchent et entonnent le chant de leur section devant des membres émus de leur famille. "La manière dont ils ont chanté et défilé, c'était trop beau", souffle la petite sœur d'un stagiaire. "C'est une belle reconnaissance. Les jeunes se sont investis pendant un mois entier sans lâcher, alors qu'ils sont loin de leur famille. C'est émouvant", ajoute sa belle-mère.
L'accomplissement et la fierté
Les stagiaires ont entre 18 et 25 ans et ils viennent d'achever leur formation militaire initiale. Les codes sont bien acquis. "Cela nous donne envie de nous engager et de voir autre chose", résume Lesly Durand, l'un des volontaires.
Au cours de la cérémonie, certains participants sont particulièrement mis en avant. Selectionné pour son exemplarité, Yann Thauoavianon reçoit devant tous ses camarades et ses proches la médaille d'honneur de l'engagement ultramarin. "Je suis venu acquérir de l'expérience ici. Je suis fier, content de moi et de mes camarades", confie-t-il.
A 22 ans, le jeune homme a choisi le RSMA comme parcours de formation professionnelle pour l'aider à trouver sa voie. Sa famille l'encourage. "C'est une fierté de voir quelqu'un de la famille faire un défilé. C'est l'occasion de venir le soutenir", sourit sa tante.
600 jeunes formés chaque année
Depuis bientôt quatre décennies, le RSMA prend chaque année sous son aile 600 jeunes Calédoniens en moyenne. 22 formations répondant aux besoins du pays sont proposées aux stagiaires. Aujourd'hui encore, le RSMA renouvelle son engagement.
"Le régiment continuera d'oeuvrer au profit de la jeunesse calédonienne et des entreprises. La mission du régiment est inchangée. C'est un trait d'union entre le monde militaire et le monde civil. Le monde de la formation professionnelle et celui de l'insertion professionnelle", souligne le lieutenant-colonel Faldony Révillon, chef de corps du RSMA.
Désormais, les jeunes vont rejoindre leurs différentes garnisons, à Koné, Koumac ou Bourail. Ils suivront leur formation pendant six à douze mois. A jamais, ils seront liés par le nom de leur contingent, mêlant la langue tahitienne et celle de Belep pour évoquer "l'enfant du pays de demain".