VIDEO. Dakata : tout savoir sur le cancer du sein

Dakata : Les cancers du sein ©Imag'in pour NC la 1ère
C’est le cancer féminin le plus fréquent : une femme sur huit aura un cancer du sein au cours de sa vie. Mais la maladie peut prendre des formes diverses et nécessiter ou non une ablation appelée massectomie. Dakata du 26 octobre 2023 a fait le point, à l’occasion d’octobre rose.

« Intra-canalaire », « lobulaire », « hormono-dépendant », « triple A » : 12,5% des femmes entendra l’un de ces mots au cours de sa vie. Caroline Graille a été dépistée d’un cancer du sein infiltrant de grade 3 en mars 2022 : « c’est quelque-chose que j’avais décelé moi-même, une espèce de masse. Je pensais être totalement protégée de ça parce que ma mère a eu deux cancers du sein et j’étais particulièrement suivie. J’ai fait une mammographie et là assez rapidement il y a eu des termes inquiétants. Le mot cancer a tout de suite été lâché, puis celui de chimiothérapie. J’ai perdu pied, le monde s’écroule. »

La prévention, élément clef de la guérison

Près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans. Plus le cancer du sein est détecté tôt, plus il se soigne facilement, et plus les chances de guérison sont élevées. On observe 99 % de survie à 5 ans pour un cancer détecté à un stade précoce et seulement 26 % pour un cancer diagnostiqué à un stade tardif. D’où l’importance de procéder à une mammographie tous les deux ans après 50 ans, et – à tout âge - de procéder régulièrement à des palpations.

Deux éléments du sein sont plus particulièrement exposés au risque de cancer : « Le sein a une fonction c’est de produire du lait et que ce lait il est produit dans ce que l’on appelle le lobule, et après ce lobule va acheminer à travers le canal, le lait jusqu’à la plaque aréolo-mamelonnaire et ce canal, c’est à peu près 80 % des cancers du sein », explique le dr Rémi Têtefort, gynécologue.

Lorsque le diagnostic de cancer du sein est posé, les médecins vont évaluer l’agressivité et la taille de la tumeur. Deux paramètres qui vont déterminer le meilleur traitement. « Le grade 1, c’est le moins agressif et le grade 3 c’est le plus agressif, poursuit le dr Têtefort. Donc c’est vrai que souvent si on est sur du grade 3 par exemple, c’est souvent là où l’on a besoin d’une chimiothérapie parce que l’on sait que c’est un cancer qui d’emblée est agressif, donc on peut être 1,2 ou 3. Après, il y a la taille de la tumeur, donc il y a le T1, le T2, le T3, le T4. Plus la tumeur est grosse, plus le T va augmenter. »

« Triple négatif » : révolution des traitements en vue

Une forme de cancer est particulièrement redoutée, le « triple négatif », expression qui signifie que les cellules tumorales n'expriment ni des récepteurs aux hormones (œstrogène et progestérone) ni le récepteur dit « HER 2. » Il résiste donc aux traitements traditionnels. Toutefois, les choses sont en train de changer selon le dr Cécile Torregrosa, oncologue : « Aujourd’hui on assiste à une véritable révolution dans la prise en charge des cancers triple

négatifs, explique-t-elle, grâce à l’immunothérapie, qui vient d’arriver dans la prise en charge de ces cancers. »

Dans 5 à 10 % des cancers du sein, une altération génétique des gènes BRCA1 ou BRCA2 est retrouvée. Cette forme de cancer du sein héréditaire nécessite une consultation oncogénétique et une prise en charge particulière. En cas de doute, (nombreux cancers dans la famille à un âge précoce), il ne faut donc pas hésiter à en parler à son médecin généraliste, son gynécologue ou une sage-femme, afin d’être dépistée.