Sur le front des réformes économiques, Vaimu'a Muliava, élu de l’Éveil océanien, est revenu sur le plan quinquennal. Il a critiqué le manque d’unité entre le gouvernement local et le Congrès, des propos également évoqués dans un communiqué de l'Eveil océanien datant du vendredi 22 novembre. "C’était une occasion d’ouvrir un chemin, oui étroit, mais il était là", a-t-il déploré, en appelant à une approche concertée. Il considère que ce plan, soutenu par divers acteurs politiques et institutionnels, reste un levier crucial.
Interrogé sur l'avenir du plan quinquennal alors que des divsions entre partisans du plan S2R et partisans du plan quinquennal apparaissent, l'élu Éveil océanien souligne que le plan porté par la délégation transpartisane "survit et survivra". "Il est indissociable pourvu que le gouvernement veuille travailler avec le Congrès" poursuit-il.
Nous voulons que ce plan ait un écho et une légitimité aux yeux de l’État, pour qu’il devienne une colonne vertébrale des réformes nécessaires.
Vaimu'a Muliava, élu de l’Éveil océanien
La souveraineté partagée : une option réaliste selon l'élu
Interrogé sur l’avenir institutionnel, Vaimu'a Muliava, est revenu sur l’idée d’une souveraineté partagée, une notion qui, selon lui, s’inscrit dans une logique régionale et historique. "Du Pacifique à l’Europe, il n’existe que des souverainetés partagées", a-t-il affirmé, citant les propos du président du Sénat, Gérard Larcher.
Cette ligne fait écho à celle du Palika, qui évoque une "souveraineté avec partenariat". Pour Vaimu'a Muliava, ces approches reflètent une volonté commune de dépasser les clivages : "Que l’on appelle cela souveraineté partagée ou souveraineté avec partenariat, l’essentiel est de bâtir un chemin, étape par étape."
Dépasser les fractures politiques
Vaimu'a Muliava a également souligné les divisions politiques qui freinent les avancées. Il a estimé que la réponse de l’État est à l’image des fractures locales.
La réponse de l’État est aussi fracturée que la classe politique est fracturée.
Vaimu'a Muliava
Cependant, il refuse de céder au pessimisme. "C’est bien dans l’altérité que se construit un chemin, aussi étroit soit-il. Nous espérons ramener les extrêmes vers une voie médiane, car que voulez-vous d’un pays aussi clivé s’il n’y a pas une solution entre les deux ?", a-t-il déclaré.
S’ouvrir à la région pour relancer l’économie
Dans un contexte économique en difficulté après les émeutes du 13 mai, l'élu a également insisté sur la nécessité d’une meilleure intégration régionale. Il a pris en exemple les Fidji, qui placent 10 000 travailleurs sur le marché de l’emploi australien dans des secteurs-clés. "Pourquoi on n’y aurait pas droit ?", a-t-il demandé, plaidant pour une ouverture calédonienne dans le Pacifique.
Cette interdépendance, selon lui, n’est pas une nouveauté. Il appelle à des réformes pour accompagner cette ouverture.
Nous vivons en interdépendance depuis la nuit des temps. Ce chemin préexistait et doit continuer. Nous ne sommes pas dans un bocal à poissons, nous sommes dans un océan.
Vaimu'a Muliava