Près de trois heures de débat, ce jeudi matin, ont été nécessaires pour valider la création d'une commission spéciale chargée d'identifier et de proposer des solutions pour surmonter les défis actuels de la filière nickel. Au final, 35 élus ont voté pour et 17 contre. Selon les indépendantistes, qui ont voté en faveur de cette commission, comme Calédonie ensemble, la création de cette commission est indispensable.
"On estime qu'on pourra amender le dit pacte pour se reconnaître et engager nos votes, nos groupes, dans les choix futurs", commente Pierre-Chanel Tutugoro, président du groupe UC-FLNKS et nationalistes.
"Pacte stratégique"
Pour Calédonie ensemble, la Nouvelle-Calédonie doit saisir l'opportunité de fournir la France et l'Union européenne en nickel, comme l'a fait un autre Pays et territoire d'Outre-mer, le Groënland avec le Danemark. " Il y a urgence pour que cette commission travaille pour savoir si oui ou non on peut passer un pacte stratégique pour l'approvisionnement du nickel avec la France", précise Philippe Michel, président du groupe Calédonie ensemble.
"Urgence à signer le pacte nickel"
De leurs côtés, les Loyalistes et le Rassemblement ont voté contre. Pour eux, il y a "urgence à signer le pacte nickel" et "aucune commission spéciale n'a été utile jusqu'ici." "Aujourd'hui qui va financer le sauvetage des usines?", interroge Sonia Backès, la présidente de la province Sud. "L'État", répond-elle "Mais il n'est pas dans cette commission spéciale."
Ce vendredi matin, la séance publique de la commission permettra de désigner les membres de la commission spéciale nickel. Celle-ci se réunira pour la première fois, le 22 avril.