Fabrice Maurel vient d’agrandir sa boutique de réparation de téléphones au centre de Koné. Pour répondre à la demande croissante. Faire venir des pièces d'occasion a un coût. "Avec les frais de dossier aéroportuaire ou maritime, je suis taxé à 39%", décrit-il. Mais "il faut qu’on arrête d’acheter du neuf à chaque fois”, il en est convaincu. Comme une partie de ses clients. D'autres viennent plutôt "parce qu'ils sont habitués à leur téléphone, ils veulent le garder".
Les réparations moins taxées que les achats d'appareils neufs
Sauver les téléphones, c’est également le métier de Jérémy Lemaître, gérant d’un magasin spécialisé à Dumbéa. Pour lui, la réparation et l’occasion représentent clairement un gain écologique et économique. Avec un forfait réparation, "on ne facture que 6% de TGC". Or, "98% des appareils qu’on nous remet sont réparables. Tant que le processeur fonctionne, ils le sont", souligne le professionnel.
À l’échelle locale, il n’y a aujourd’hui aucune étude sur l’impact écologique des téléphones jetés. Il existe une filière spécialisée dans le traitement de ces déchets dangereux. En partie financé par l'éco participation, une taxe payée par le consommateur au moment de l'achat du produit.
Mais les institutions cherchent aujourd'hui à promouvoir la réparation. La Chambre des métiers et de l’artisanat travaille actuellement sur la mise en place d’un annuaire en ligne pour référencer les spécialistes locaux.