Encore un matin difficile, en Nouvelle-Calédonie. La nuit dernière, malgré le couvre-feu instauré, l'agglomération nouméenne a été en proie à des incendies et des pillages, de commerces mais aussi d'établissements scolaires. Le haut-commissariat relève plus de 130 interpellations, plusieurs dizaines d’émeutiers placés en garde à vue mais aussi une soixantaine de blessés parmi les forces de l’ordre.
"Les graves troubles à l’ordre public que connaît le Grand Nouméa depuis lundi se sont poursuivis cette nuit, et sont encore en cours, continuant de mobiliser les forces de sécurité intérieure et de sécurité civile." Le troisième point de situation dressé par le haut-commissariat s'avère tristement éloquent, ce mercredi matin.
- Il signale de nombreux incendies et pillages de commerces, d’infrastructures et d’établissements publics - dont plusieurs écoles et collèges.
- Plus de 130 interpellations ont eu lieu. "Plusieurs dizaines d’émeutiers ont été placés en garde à vue et seront présentés à la justice."
- Une soixantaine de blessés sont à déplorer parmi les forces de l’ordre, "dont l’engagement et le
professionnalisme sont à saluer". - Une nouvelle rébellion avec tentative d’évasion s’est déroulée au centre pénitentiaire de Nouméa. Selon le haut-commissariat, "elle a été mise en échec par les forces de sécurité qui ont repris un complet contrôle de la situation".
Toujours un couvre-feu
Dans ce contexte, les mesures suivantes continuent de s’appliquer :
- sur les communes du Grand Nouméa :
-couvre-feu de 18 heures à 6 heures ;
-interdiction de tout rassemblement. - Sur l’ensemble du territoire de la Nouvelle-Calédonie :
-interdiction de port et de transport d’armes ;
-interdiction de vente d’alcool.
-l’aéroport de La Tontouta reste fermé aux vols commerciaux.
-la population est appelée à limiter ses déplacements en journée.
Des exceptions à l’interdiction de circuler durant le couvre-feu seront tolérées, ajoute le haussariat, pour des motifs impérieux de santé, urgence médicale, assistance à personne vulnérable et cas de force majeure.