Waiméa Takataï, jeune espoir de la boxe calédonienne 

Waiméa Takataï, 12 ans, en compagnie de sa maman Patricia

A 12 ans, elle est destinée à un avenir prometteur. Waiméa Takataï a grandi dans une famille de sportifs. Elle a fait le choix de suivre le chemin de ses grands frères : porter des gants et monter sur un ring. 

Waiméa Takataï est une révélation dans le monde de la boxe amateur; elle est ce qu'on pourrait appeler une surdouée. Benjamine de la fratrie avec ses trois frères qui pratiquent le "noble art", elle a de qui tenir. La jeune fille de 12 ans a remporté, cette année, deux combats sur trois, contre une fille de 28 ans aux points, et une de 16 ans par arrêt de l’arbitre au troisième round.

"Quand je monte sur le ring, je me sens stressée et comme des fois, on change d'adversaire, ça me stresse car ce sont des nouvelles; des fois elles sont un peu grandes. Il y a mes grands frères pour me supporter, et la famille et les amis me donnent des conseils" raconte la boxeuse.

Je suis contente de moi, mon avenir c'est d'aller jusqu'en France faire les championnats et les Jeux du Pacifique.

Waiméa Takataï


Un soutien familial déterminant

Les parents jouent un rôle primordial dans la réussite sportive de leur enfant. Patricia, sa mère a pratiqué le handball, le rugby et puis le football aux Jeux du Pacifique à Fidji en 2003, à Samoa en 2007 et à Nouméa pour NC 2011. Fervente supportrice de sa fille, Patricia a l’expérience des grands rendez-vous. Elle sera de bons conseils. "Il y a une préparation à faire avec elle à la maison, pour la préparer mentalement, car pour boxer des filles de 22 ans, de 16 ans, ce n'est pas évident pour elle parce qu'elle n'a que 12 ans"  explique-t-elle.

Patricia est consciente que sa fille part souvent "la peur au ventre" mais en tant que maman, sa mission est de gérer ça au mieux. "J'ai toujours peur qu'elle reçoive de mauvais coups mais je suis très fière de ma fille, qu'elle perde ou qu'elle gagne." C’est sûr, même si l’on sait qu’il y a des filles qui font de la boxe, celles-ci restent largement minoritaires.

Le reportage de William Lecren.

Portrait de Waiméa Takataï