Wolbachia : une bactérie pour lutter contre la dengue

Le principe : introduire la bactérie dans les œufs de moustique par micro-injection.
La wolbachia est cette bactérie qui, introduite dans le moustique, bloque la transmission des arboviroses comme la dengue, le zika et le chikungunya. D’ici 9 mois à un an, des moustiques infectés seront relâchés dans Nouméa, avec pour objectif d’éradiquer la dengue dans la ville.
La wolbachia est une bactérie naturelle qui introduite dans le moustique, bloque la transmission des arboviroses comme la dengue, le zika et le chikungunya.
Une convention a été signée ce lundi entre l’université australienne de Monash qui a mis au point ce procédé, l’institut Pasteur, la mairie de Nouméa et le gouvernement de la NC.

Objectif : enrayer la dengue à Nouméa " ville test"
D’ici 9 mois à un an, des moustiques infectés par la wolbachia seront relâchés dans Nouméa, avec à terme pour objectif d’éradiquer la dengue de la ville. Et pour cela, la population a un rôle essentiel à jouer.
Tristan Derycke, adjoint au maire de Nouméa chargé notamment de la prévention des risques sanitaires.
Un procédé totalement écologique puisqu’il repose sur cette bactérie présente chez d’autres insectes dans la nature et introduite chez les moustiques.

L'institut Pasteur procédera aux croisements
Fini les insecticides dangereux pour la santé ou qui ne font plus d’effet. L’espoir réside désormais dans la wolbachia.
C’est l’institut Pasteur qui sera tout d’abord mis à contribution : à partir d’œufs de moustiques australiens infectés par la bactérie, les chercheurs vont procéder à des croisements avec nos aedes aegypti.

Au bout de quelques générations, ces moustiques désormais porteurs de la wolbachia seront relâchés dans la ville. Charge à eux ensuite de propager la bactérie.



Une expérimentation concluante en Australie
C’est l’Australie qui a inventé ce procédé. L’université Monash à Melbourne est le siège du programme mondial de lutte contre les moustiques auquel appartient donc désormais la Nouvelle-Calédonie comme 10 autres pays à travers le monde (dont le Vanuatu et Fidji). Et la wolbachia a déjà fait ses preuves explique le professeur Cameron Simmons, directeur de l’institut des maladies vectorielles à l’université Monash.


Prochain essai à Nouméa, d’ici 9 mois à un an. Et si l’essai est concluant, le programme wolbachia pourrait être étendu à d’autres communes du territoire.