La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a réuni, jeudi matin, les membres de l’Observatoire du Tourisme, instance de gouvernance de la stratégie de développement du tourisme créé en 2016.
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Il s'agit d'un espace d'échanges, de concertation qui rassemble les représentants de chaque secteur de l'industrie touristique polynésienne. Compte tenu de la situation sanitaire, ce rendez-vous désormais mensuel a été organisé sous un format dématérialisé afin de permettre de rassembler un maximum de professionnels du tourisme autour de ce rendez-vous attendu.
La première partie de cette rencontre a été consacrée à la situation sanitaire de la Polynésie et aux dispositifs d'entrée et de séjour des voyageurs. Salué par les professionnels du tourisme tant localement qu’à l’international, ce dispositif a fait de Tahiti et ses îles une des premières destinations touristiques "Covid-Prepared". La stratégie de tests, de traçabilité et d’isolement en cas de détection d’un cas de Covid fonctionne.
Dans le contexte sanitaire que connait le Pays depuis la mi-août, Nicole Bouteau a rappelé que ce sont une dizaine de cas importés qui ont été détectés depuis le 15 juillet, grâce au dispositif mis en place, dont des touristes qui ont aussitôt été mis en isolement comme le prévoient les protocoles mis en place. Elle a réaffirmé que la multiplication récente des cas de Covid n’est pas due au tourisme mais à des clusters créés par des cas importés "résidents".
Un point sur la fréquentation touristique a également été développé. Sur la base des données extraites de la plateforme ETIS, par rapport à la même période l’an dernier (du 15 juillet au 15 août) la destination enregistre une baisse de 70% de sa fréquentation touristique.
La majorité des touristes arrivés depuis le 15 juillet sont principalement des métropolitains, des Américains et des Européens, en sachant que les lignes aériennes sur la zone Asie-Pacifique n’ont pas encore repris et que LATAM, principal transporteur aérien des visiteurs sud-américains, n’assure plus de vols vers la Polynésie française pour une durée indéterminée. Les liaisons avec l’Asie ne reprendront pas avant le mois de novembre.
Ce constat, au lendemain de la réouverture n’a rien d’étonnant. Il aura fallu tenir compte du temps nécessaire pour les professionnels et voyageurs d'intégrer les conditions sanitaires d’entrée et de séjour, d'adapter leur itinéraire de voyage en fonction des nouvelles fréquences aériennes internationales et domestiques ou de décider de reporter leur voyage en raison de la situation sanitaire de leur propre pays.
A la date du 14 août, 10 345 voyageurs ont été enregistrés sur la plateforme ETIS, principalement des non-résidents, 4 769 d’origine française, 2071 d’origine américaine et 687 de diverses origines. Les flux touristiques se concentrent principalement sur l’archipel de la société avec le triptyque Tahiti-Moorea-Bora Bora, mais également avec les autres îles des îles Sous-le-Vent. Les atolls de Rangiroa, Fakarava et Tikehau bénéficient également de cette reprise et dans une moindre mesure les autres archipels.
Le taux de remplissage moyen prévisionnel, toutes compagnies et lignes confondues oscille entre 40% et 50%. Malgré cette donnée, les compagnies estiment que la reprise est meilleure que ce qu'elles auraient pu espérer.
Ce niveau de trafic est favorisé par le tourisme intérieur durant la période de vacance scolaire grâce aux packages mis en place par Air Tahiti en partenariat avec Tahiti Tourisme (allant jusqu’à 45% de réduction sur le prix public) et à l’appel du Pays au soutien au voyage local. Après une période de vente de 14 jours pour les offres "Voyagez à deux" et "Feti’i", et la poursuite de la vente des Séjours dans les Îles, 7 000 coupons (un aller simple) ont été vendus, soit l’équivalent des ventes d'un Salon du Tourisme. Le tourisme d’intérieur reste cependant très saisonnier (période de vacance scolaire et long week-ends). Par ailleurs, la durée de séjour est courte, 3 à 4 jours, contre 8 à 24 pour le tourisme international.
Au niveau de l'hébergement terrestre, globalement sur l’ensemble de la Polynésie, l’occupation se situe aux alentours de 40% pour les mois d’août, septembre et octobre, les situations étant différentes en fonction des îles et des établissements hôteliers. Les hôtels de Tahiti ont pour leur part des taux d’occupation qui varient entre 25 et 33%. Les hôtels de Moorea sont ceux qui s’en sortent le mieux avec environ 60% d’occupation, grâce notamment à l’apport des résidents le week-end. Les hôtels de Bora Bora et Taha’a sont entre les deux avec des occupations entre 35 et 50%.
La croisière en Polynésie française a été la première activité à devoir cesser ses opérations dès le 11 mars dernier. La majeure partie de la saison, sur le premier semestre, a donc été suspendue totalement. Pour l’année 2020 par rapport au prévisionnel, et sans présumer de nouvelles phases d’annulation d’itinéraires, il est estimé à un tiers de moins (-30%) le nombre de croisière en tête de ligne des navires opérant habituellement à l’année en Polynésie française, et à moins deux tiers (-65%) le nombre d’escales liées aux itinéraires Trans-Pacifique et repositionnements internationaux. La perte globale d’activité de la croisière pour l’année est estimée à 40%.
La reprise d’activité, à partir de mi-juillet, a permis aux 2 compagnies traditionnelles en tête de ligne, Paul Gauguin Cruises et Aranui Cruises, de reprogrammer des opérations. Dès début mai, un référentiel de procédures et d’aménagements à mettre en œuvre pour garantir la sécurité des passagers, équipages et des populations lors des escales, a été mis en place. Ces procédure sont très complètes, tant pour la gestion des équipages et des passagers, que des équipes médicales à bord, des approvisionnements, de la climatisation à bord, ou encore pour le déroulement des escales.
L'observatoire du tourisme a été l'occasion de faire un point de situation des différents marchés émetteurs de la Polynésie. Tahiti Tourisme communique en continue avec les partenaires internationaux en mettant en avant le fait que notre destination est l'une des seules à être ouverte et ayant mis en place des protocoles et filtres sanitaires qui sont observés et salués à l'international. Le groupement met également en place des campagnes spécifiques et des coopérations marketing inédites pour maintenir la destination « Tahiti et ses îles » attractive et aider les professionnels à surmonter la basse saison. Le marché local, dont il faut poursuivre le développement en soutien aux professionnels de l'industrie et aux archipels, fait l'objet également de toutes les attentions de Tahiti Tourisme tant par des campagnes de communication de réassurance de la population que par l'ouverture d’un salon du tourisme virtuel du 7 au 16 septembre 2020. L'organisation d’un salon du tourisme dans un format classique est actuellement étudiée pour la fin octobre si les conditions sanitaires le permettent.
Le sentiment général est que personne n'attendait de remplir son établissement à la hauteur de la situation d’avant Covid. Tous s’attendaient à une reprise lente mais cette réouverture au 15 juillet a définitivement permis de remettre "la machine en route", à reprendre les activités et de réintégrer la majorité des salariés. Cela constituait l’objectif principal recherché. D’une manière unanime, les professionnels du secteur du tourisme remercient le Pays d’avoir permis la réouverture du ciel en juillet, ce qui a permis de sauver une partie de la haute saison. Les préoccupations des professionnels concernent désormais la fin d'année à partir du mois de novembre où la visibilité est difficile jusqu'à avril 2021. Dans ce contexte, Nicole Bouteau a indiqué que le Pays travaille sur l'évolution et la prorogation des dispositifs de sauvegarde des emplois qui depuis le début de la crise soutiennent tant les entreprises que les salariés dans la réduction d'activité subie par l'industrie touristique.
L'Observatoire du Tourisme s'est achevé sur la présentation de l'étude de contexte réalisée dans le cadre de l'élaboration de la stratégie de développement touristique pour les 5 prochaines années, "Faariiraa Manihini 2025", dont les travaux ont été arrêtés en mars dernier du fait de la crise sanitaire. Le calendrier mis à jour des travaux a été présenté. Ces travaux, que la ministre a souhaités, dès leur lancement en septembre 2019, participatifs, seront résolument axés sur le développement d'un tourisme inclusif et durable et la résilience sera au cœur de sa construction. Dans cette perspective, un site Internet dédié "Faariiraa Manihini 2025", qui est une plateforme d’échange collaborative, a été créée. Des déplacements dans les îles pour échanger avec les acteurs du tourisme, les communes, et la société civile, seront également organisés.
La Polynésie parmi les seules destinations insulaires ouvertes à l'international
La première partie de cette rencontre a été consacrée à la situation sanitaire de la Polynésie et aux dispositifs d'entrée et de séjour des voyageurs. Salué par les professionnels du tourisme tant localement qu’à l’international, ce dispositif a fait de Tahiti et ses îles une des premières destinations touristiques "Covid-Prepared". La stratégie de tests, de traçabilité et d’isolement en cas de détection d’un cas de Covid fonctionne.
Dans le contexte sanitaire que connait le Pays depuis la mi-août, Nicole Bouteau a rappelé que ce sont une dizaine de cas importés qui ont été détectés depuis le 15 juillet, grâce au dispositif mis en place, dont des touristes qui ont aussitôt été mis en isolement comme le prévoient les protocoles mis en place. Elle a réaffirmé que la multiplication récente des cas de Covid n’est pas due au tourisme mais à des clusters créés par des cas importés "résidents".
Un point sur la fréquentation touristique a également été développé. Sur la base des données extraites de la plateforme ETIS, par rapport à la même période l’an dernier (du 15 juillet au 15 août) la destination enregistre une baisse de 70% de sa fréquentation touristique.
La majorité des touristes arrivés depuis le 15 juillet sont principalement des métropolitains, des Américains et des Européens, en sachant que les lignes aériennes sur la zone Asie-Pacifique n’ont pas encore repris et que LATAM, principal transporteur aérien des visiteurs sud-américains, n’assure plus de vols vers la Polynésie française pour une durée indéterminée. Les liaisons avec l’Asie ne reprendront pas avant le mois de novembre.
Ce constat, au lendemain de la réouverture n’a rien d’étonnant. Il aura fallu tenir compte du temps nécessaire pour les professionnels et voyageurs d'intégrer les conditions sanitaires d’entrée et de séjour, d'adapter leur itinéraire de voyage en fonction des nouvelles fréquences aériennes internationales et domestiques ou de décider de reporter leur voyage en raison de la situation sanitaire de leur propre pays.
Le trafic international atteint 30% du trafic de 2019
A la date du 14 août, 10 345 voyageurs ont été enregistrés sur la plateforme ETIS, principalement des non-résidents, 4 769 d’origine française, 2071 d’origine américaine et 687 de diverses origines. Les flux touristiques se concentrent principalement sur l’archipel de la société avec le triptyque Tahiti-Moorea-Bora Bora, mais également avec les autres îles des îles Sous-le-Vent. Les atolls de Rangiroa, Fakarava et Tikehau bénéficient également de cette reprise et dans une moindre mesure les autres archipels.
Le taux de remplissage moyen prévisionnel, toutes compagnies et lignes confondues oscille entre 40% et 50%. Malgré cette donnée, les compagnies estiment que la reprise est meilleure que ce qu'elles auraient pu espérer.
Le trafic domestique atteint un niveau de 68% par rapport à 2019
Ce niveau de trafic est favorisé par le tourisme intérieur durant la période de vacance scolaire grâce aux packages mis en place par Air Tahiti en partenariat avec Tahiti Tourisme (allant jusqu’à 45% de réduction sur le prix public) et à l’appel du Pays au soutien au voyage local. Après une période de vente de 14 jours pour les offres "Voyagez à deux" et "Feti’i", et la poursuite de la vente des Séjours dans les Îles, 7 000 coupons (un aller simple) ont été vendus, soit l’équivalent des ventes d'un Salon du Tourisme. Le tourisme d’intérieur reste cependant très saisonnier (période de vacance scolaire et long week-ends). Par ailleurs, la durée de séjour est courte, 3 à 4 jours, contre 8 à 24 pour le tourisme international.
Au niveau de l'hébergement terrestre, globalement sur l’ensemble de la Polynésie, l’occupation se situe aux alentours de 40% pour les mois d’août, septembre et octobre, les situations étant différentes en fonction des îles et des établissements hôteliers. Les hôtels de Tahiti ont pour leur part des taux d’occupation qui varient entre 25 et 33%. Les hôtels de Moorea sont ceux qui s’en sortent le mieux avec environ 60% d’occupation, grâce notamment à l’apport des résidents le week-end. Les hôtels de Bora Bora et Taha’a sont entre les deux avec des occupations entre 35 et 50%.
La croisière en Polynésie française a été la première activité à devoir cesser ses opérations dès le 11 mars dernier. La majeure partie de la saison, sur le premier semestre, a donc été suspendue totalement. Pour l’année 2020 par rapport au prévisionnel, et sans présumer de nouvelles phases d’annulation d’itinéraires, il est estimé à un tiers de moins (-30%) le nombre de croisière en tête de ligne des navires opérant habituellement à l’année en Polynésie française, et à moins deux tiers (-65%) le nombre d’escales liées aux itinéraires Trans-Pacifique et repositionnements internationaux. La perte globale d’activité de la croisière pour l’année est estimée à 40%.
La reprise d’activité, à partir de mi-juillet, a permis aux 2 compagnies traditionnelles en tête de ligne, Paul Gauguin Cruises et Aranui Cruises, de reprogrammer des opérations. Dès début mai, un référentiel de procédures et d’aménagements à mettre en œuvre pour garantir la sécurité des passagers, équipages et des populations lors des escales, a été mis en place. Ces procédure sont très complètes, tant pour la gestion des équipages et des passagers, que des équipes médicales à bord, des approvisionnements, de la climatisation à bord, ou encore pour le déroulement des escales.
L'observatoire du tourisme a été l'occasion de faire un point de situation des différents marchés émetteurs de la Polynésie. Tahiti Tourisme communique en continue avec les partenaires internationaux en mettant en avant le fait que notre destination est l'une des seules à être ouverte et ayant mis en place des protocoles et filtres sanitaires qui sont observés et salués à l'international. Le groupement met également en place des campagnes spécifiques et des coopérations marketing inédites pour maintenir la destination « Tahiti et ses îles » attractive et aider les professionnels à surmonter la basse saison. Le marché local, dont il faut poursuivre le développement en soutien aux professionnels de l'industrie et aux archipels, fait l'objet également de toutes les attentions de Tahiti Tourisme tant par des campagnes de communication de réassurance de la population que par l'ouverture d’un salon du tourisme virtuel du 7 au 16 septembre 2020. L'organisation d’un salon du tourisme dans un format classique est actuellement étudiée pour la fin octobre si les conditions sanitaires le permettent.
Le sentiment général est que personne n'attendait de remplir son établissement à la hauteur de la situation d’avant Covid. Tous s’attendaient à une reprise lente mais cette réouverture au 15 juillet a définitivement permis de remettre "la machine en route", à reprendre les activités et de réintégrer la majorité des salariés. Cela constituait l’objectif principal recherché. D’une manière unanime, les professionnels du secteur du tourisme remercient le Pays d’avoir permis la réouverture du ciel en juillet, ce qui a permis de sauver une partie de la haute saison. Les préoccupations des professionnels concernent désormais la fin d'année à partir du mois de novembre où la visibilité est difficile jusqu'à avril 2021. Dans ce contexte, Nicole Bouteau a indiqué que le Pays travaille sur l'évolution et la prorogation des dispositifs de sauvegarde des emplois qui depuis le début de la crise soutiennent tant les entreprises que les salariés dans la réduction d'activité subie par l'industrie touristique.
L'Observatoire du Tourisme s'est achevé sur la présentation de l'étude de contexte réalisée dans le cadre de l'élaboration de la stratégie de développement touristique pour les 5 prochaines années, "Faariiraa Manihini 2025", dont les travaux ont été arrêtés en mars dernier du fait de la crise sanitaire. Le calendrier mis à jour des travaux a été présenté. Ces travaux, que la ministre a souhaités, dès leur lancement en septembre 2019, participatifs, seront résolument axés sur le développement d'un tourisme inclusif et durable et la résilience sera au cœur de sa construction. Dans cette perspective, un site Internet dédié "Faariiraa Manihini 2025", qui est une plateforme d’échange collaborative, a été créée. Des déplacements dans les îles pour échanger avec les acteurs du tourisme, les communes, et la société civile, seront également organisés.