De la boue jusqu'aux genoux. Stéphane Jalier, un Caldoche, s'avance difficilement dans la mangrove de Creek Salé à la recherche du crabe de palétuvier. Pour cela, il se faufile entre les racines des palutiviers, traverse plusieurs criques, une véritable expédition. La dernière de l'année pour le pêcheur. "Du 1er décembre au 31 janvier, c'est fermé, faut respecter. La pêche et la consommation sont interdites", précise ce pêcheur professionnel.
Quand il repère un trou rempli d'eau, il se baisse et fouille dans la boue pour en sortir un crabe. Il ne garde que les gros spécimens, les petits sont en sursis jusqu'à ce qu'ils atteignent la taille requise. "Il doit faire 14 cm" entre les deux côtés de la carapace. Une façon de préserver la ressource.
Gaston Martin, un autre habitué des lieux, ne pense pas arrêter de sitôt de pêcher. Comme lui, Stéphane est certainement tombé dans un trou à crabe tout petit. Cette pêche à pied, il la considère comme la plus respectueuse de la nature et de l'environnement. "Tu veux manger du crabe, tu vas le chercher, tu ne pêches que ce que tu peux porter", dit-il.
Au total, seuls 6 crabes pour cette pêche du jour, de quoi laisser un goût de vraiment pas assez dans la bouche avant la fermeture de la saison le 1er décembre prochain.
Le reportage de Brice Bachon de NC la 1ère :