Nous vous l'annoncions la semaine dernière, deux délégations : une du Tavini Huiraatira et une autre autonomiste sont actuellement à New York pour assister à la 79ème session de la quatrième commission de l’Organisation des Nations unies, chargée notamment des questions de décolonisation. Elle a lieu tous les ans, cette fois-ci, elle se fait du 3 au 20 octobre.
Je représente à la fois les Polynésiens qui veulent l'indépendance, mais aussi ceux qui ne sont pas pour l'indépendance
Moetai Brotherson, président du Pays
Les représentants de chaque parti politique ont bien pu s'exprimer. Du côté des indépendantistes, qui sont 17, il s'agit de leur onzième participation à l'événement. Ils souhaitent trouver un soutien par l'organisation pour la décolonisation du Pays. Moetai Brotherson, président de la Polynésie française et élu indépendantiste s'est déplacé et a prononcé un discours. « J'essaie toujours dans mes interventions de rappeler que je représente à la fois les Polynésiens qui veulent l'indépendance, mais aussi ceux qui ne sont pas pour l'indépendance ». Dans son intervention il a demandé un dialogue auquel la minorité est invitée. « C'est un dialogue qui doit se faire avec la France d'un côté, explique le président du Pays, la Polynésie de l'autre, et puis la quatrième commission et le comité des 24 [...] Nous ne sommes pas venus demander l'indépendance. Nous sommes venus demander le droit d'exercer notre droit à l'autodétermination. Ce droit qui existe pour tous les peuples, ce qu'a rappelé le président de la République ».
L'ONU, invitée à venir elle même en Polynésie
Si les Polynésiens étaient majoritairement pour l'indépendance, nous n'aurions pas eu les résultats obtenus par les autonomistes aux dernières législatives
Tepuaraurii Teriitahi, représentante Tapura à l'APF
Les autonomistes sont venus à quatre. Des membres du Tapura, mais aussi le sénateur Teva Rohfritsch du Ia Ora Te Nunaa. Tepuaraurii Teriitahi a mis l'accent dans son intervention sur le soutien financier qu'offre la France à la Polynésie, mais elle précise que la présence du parti à New York avait principalement pour but de contrebalancer le discours du Tavini. « [Le Tavini, ndlr] essaie de prétendre que notre pays est opprimé par la France, est exploité par la France, et que la majorité des Polynésiens est favorable à la décolonisation et à l'indépendance préviens l'élue. Si les Polynésiens étaient majoritairement pour l'indépendance, nous n'aurions pas eu les résultats obtenus par les autonomistes aux dernières législatives ».
La délégation autonomiste a invité la quatrième commission de l'ONU à envoyer une équipe pour qu'elle puisse « voir de ses propres yeux » comment vivent les Polynésiens et de constater eux même de leur volonté d'accéder à l'indépendance ou non.