Le personnel de la PMI (Protection Maternelle Infantile) du sud s'est déplacé au Conseil départemental pour alerter sur la situation désastreuse de la PMI du sud et de ses cinq antennes. Bâtiments non entretenus, équipements de base absents, remplir leur mission devient... "mission impossible"!
A la recherche de la principale antenne de la PMI du sud,... Nous sommes au centre-ville de Chirongui.
Pas un panneau, pas une pancarte indiquant une direction... Heureusement... des femmes, des hommes portant des bambins emmaillotés sont autant d'indices qui nous guident vers les locaux de la PMI de Chirongui.
A défaut de reconnaissance officielle... C'est un peu comme si dans une ville on trouvait l'hôpital en regardant d'où viennent et où vont les ambulances... Le personnel relève à peine ce manque de considération. Tant sont nombreux les problèmes dans une structure qui peut recevoir jusqu'à 40 ou 50 enfants chaque jour.
Plus étonnant, elle nous glisse -sans plus de précision...- qu'une bâtisse neuve a été bâtie à 5 kms pour la PMI. Et qu'elle attend depuis septembre 2014 d'être occupée... Actuellement seuls les gardiens sont dans les locaux. Mystère...
L'entrée se fait non par le petit portail bloqué par la terre détrempée mais par un grand portail sur le côté. Une femme joue avec sa petite fille sur une terrasse qui s'arrête sans protection au bord d'un vide d'une bonne cinquantaine de centimètres.
Elle nous montre ensuite les câbles bleus qui courent du plafond au sol : "C'est pour le réseau informatique... Il a été installé... mais on n'est pas relié à l'extérieur!!"
De conclure : " Nos locaux sont pourris. C''était mieux en 2004. On va en reculant!". Elle termine sa rapide "revue" en nous montrant les toilettes qui s'ouvrent avec un couteau et l'alimentation en eau du lavabo assurée par un tuyau de gaz... Pas terrible mais mieux vaut ça que l'inverse...!!
Les pièces sont exigües. Normal, elles n'ont pas été conçues pour ça!
La pièce d'examen gynéco a bien une ouverture dans le mur... mais fermée par un volet sans fenêtre. "Vous voyez, soit on laisse la porte ouverte... pour avoir un peu de lumière du jour, soit on est dans le noir et l'examen se fait avec la lampe au plafond!" déplore une sage-femme.
Difficile dans ces locaux d'organiser un accueil dans de bonnes conditions. D'autant que le matériel médical ne suit pas. L'échographie -avec son antique et massif écran cubique- est en panne. Un seul matelas pour examiner les bébés. "On a mis ce matin un sac à la place du matelas" se désole cette employée.
Elle brandit ensuite un mètre en tissu fendu aux chiffres de mesures à moitié lisibles. Il sert pour les mesures du tour cranien : "Vous voyez, avec ça, c'est vraiment usé! On ne saura jamais la mesure. Il nous manque trop de matériel!"
Un "cri" d'alerte -voire de désespoir. Une délégation s'est rendue mardi au Conseil général. Infirmières, médecin. elle a été reçue par une élue et des membres de l'administration. Une réunion qui fait suite à une autre, un mois avant et à des alarmes répétées.
Un état d'esprit positif synthétisé par Jean-Pierre Larrumbe, chef-médecin des PMI du sud et membre de la délégation qui s'est rendue au Conseil départemental : "Nous sommes sortis de cette réunion en ayant mis le doigt sur des dysfonctionnements du Conseil départemental qui entyraîne tous ces problèmes au niveau des PMI. Ils ses ont engagés de nous fournir sous 8 jours du matériel et sous 15 jours un calendrier de réparation des PMI."
Le médecin-chef -résumant le sentiment général se dit "relativement satisfait" mais redit que le personnel se mobilisera si ces engagements "n'étaient pas suivis d'effets".
Peut-être un premier signe... Le lendemain de la réunion le Conseil départemental livrait un fax, un ordinateur et des centaines de vaccins de Prevenar, contre les infections pulmonaires. En rupture de stock depuis quelques jours à Chirongui.
A Chirongui et dans les quatre autres PMI du sud, médecins, infirmières, sage-femmes et agents d'accueil attendent la suite...
Pas un panneau, pas une pancarte indiquant une direction... Heureusement... des femmes, des hommes portant des bambins emmaillotés sont autant d'indices qui nous guident vers les locaux de la PMI de Chirongui.
A défaut de reconnaissance officielle... C'est un peu comme si dans une ville on trouvait l'hôpital en regardant d'où viennent et où vont les ambulances... Le personnel relève à peine ce manque de considération. Tant sont nombreux les problèmes dans une structure qui peut recevoir jusqu'à 40 ou 50 enfants chaque jour.
Des locaux totalement inadaptés
Au bout d'un méchant chemin dont le goudron arraché laisse voir des trous béants de terre rouge et de gros gravier apparaît le local. A travers les feuillages on devine apposé au mur : "République française. Direction de la Santé et de la Protection Maternelle et Infantile". Nous y voilà donc. Plus une grande maison privée qu'un bâtiment médical adapté. "La maison est louée à un particulier par le Conseil départemental" confirme une interlocutrice rencontrée en ville.Plus étonnant, elle nous glisse -sans plus de précision...- qu'une bâtisse neuve a été bâtie à 5 kms pour la PMI. Et qu'elle attend depuis septembre 2014 d'être occupée... Actuellement seuls les gardiens sont dans les locaux. Mystère...
L'entrée se fait non par le petit portail bloqué par la terre détrempée mais par un grand portail sur le côté. Une femme joue avec sa petite fille sur une terrasse qui s'arrête sans protection au bord d'un vide d'une bonne cinquantaine de centimètres.
Des locaux délabrés
A l'intérieur, le délabrement est flagrant : "Il n'y a aucun entretien" constate une employée : s"Regardez, les peintures, regardez les sols, regardez l'électricité!" Amusée elle prend un stylo et l'utilise pour allumer l'interrupteur sans cache qui laisse apparître les fils...Elle nous montre ensuite les câbles bleus qui courent du plafond au sol : "C'est pour le réseau informatique... Il a été installé... mais on n'est pas relié à l'extérieur!!"
De conclure : " Nos locaux sont pourris. C''était mieux en 2004. On va en reculant!". Elle termine sa rapide "revue" en nous montrant les toilettes qui s'ouvrent avec un couteau et l'alimentation en eau du lavabo assurée par un tuyau de gaz... Pas terrible mais mieux vaut ça que l'inverse...!!
Les pièces sont exigües. Normal, elles n'ont pas été conçues pour ça!
La pièce d'examen gynéco a bien une ouverture dans le mur... mais fermée par un volet sans fenêtre. "Vous voyez, soit on laisse la porte ouverte... pour avoir un peu de lumière du jour, soit on est dans le noir et l'examen se fait avec la lampe au plafond!" déplore une sage-femme.
Difficile dans ces locaux d'organiser un accueil dans de bonnes conditions. D'autant que le matériel médical ne suit pas. L'échographie -avec son antique et massif écran cubique- est en panne. Un seul matelas pour examiner les bébés. "On a mis ce matin un sac à la place du matelas" se désole cette employée.
Elle brandit ensuite un mètre en tissu fendu aux chiffres de mesures à moitié lisibles. Il sert pour les mesures du tour cranien : "Vous voyez, avec ça, c'est vraiment usé! On ne saura jamais la mesure. Il nous manque trop de matériel!"
"On a besoin de travailler, c'est tout!"
"On a besoin de travailler comme il faut. On n'a aucun matériel pour travailler. On n'a aucun produit d'hygiène. On n'a même pas de sacs plastique, de sacs poubelles. Moi j'ai un sac-poubelle pour une semaine. C'est catastrophique" commente cette infirmière Diplômée d'Etat. Elle enchaîne : "On demande le minimum de matériel pour travailler comme il faut. Pas de salaire augmenté, non, nous on a besoin de travailler, c'est tout!"Un "cri" d'alerte -voire de désespoir. Une délégation s'est rendue mardi au Conseil général. Infirmières, médecin. elle a été reçue par une élue et des membres de l'administration. Une réunion qui fait suite à une autre, un mois avant et à des alarmes répétées.
Conseil départemental : des engagements à court terme
A la sortie de cette réunion de plus de deux heures, le climat semblait s'être -peu- allégé. Pour la conseillère départementale membre de la commission "action sociale", madame Bamoudou Halima -en l'absence pour déplacement du vice-Président chargé de ces questions- cette rencontre "a permis à chacun de s'exprimer et de trouver une solution, c'est-à-dire le Conseil départemental et surtout le service logistique s'engage pour que les agents de la PMI puisse avoir ce qu'ils demandent. Surtout des gants, la base... en attendant de commander d'autres matériaux pour qu'ils puissent faire le travail correctement". Engagement a été pris.Un état d'esprit positif synthétisé par Jean-Pierre Larrumbe, chef-médecin des PMI du sud et membre de la délégation qui s'est rendue au Conseil départemental : "Nous sommes sortis de cette réunion en ayant mis le doigt sur des dysfonctionnements du Conseil départemental qui entyraîne tous ces problèmes au niveau des PMI. Ils ses ont engagés de nous fournir sous 8 jours du matériel et sous 15 jours un calendrier de réparation des PMI."
Le médecin-chef -résumant le sentiment général se dit "relativement satisfait" mais redit que le personnel se mobilisera si ces engagements "n'étaient pas suivis d'effets".
Peut-être un premier signe... Le lendemain de la réunion le Conseil départemental livrait un fax, un ordinateur et des centaines de vaccins de Prevenar, contre les infections pulmonaires. En rupture de stock depuis quelques jours à Chirongui.
A Chirongui et dans les quatre autres PMI du sud, médecins, infirmières, sage-femmes et agents d'accueil attendent la suite...