Cinq ans requis contre Gaston Flosse

Une peine de cinq ans de prison a été requise contre le sénateur Gaston Flosse (DVD), ancien président de la Polynésie française, jugé depuis le 24 septembre dans une affaire de corruption.
Cette peine requise par le procureur José Thorel est assortie de 5 ans de privation de droits civiques et 10 millions de francs pacifiques (84.000 euros) d’amende.

Le président du parti Tahoera’a Huiraitira, 82 ans, ancien proche de Jacques Chirac et ancien secrétaire d’Etat chargé du Pacifique sud, est soupçonné d’avoir perçu près de 1,2 million d’euros en liquide, entre 1993 et 2005, pour favoriser les sociétés de l’homme d’affaires Hubert Haddad.

Outre ce dernier et le sénateur Flosse, 13 autres prévenus figurent dans un dossier que les juges d’instruction ont mis près de trois ans à monter.

Lors de l’ouverture du procès, quatre questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) avaient été jugées irrecevables. La fin de semaine avait été marquée par un malaise de l’homme d’affaire Hubert Haddad au tribunal. Souffrant du cœur, il a été emmené à l’hôpital de Pirae et n’a pu reprendre normalement le cours des débats.

Jeudi, dernière journée du procès, les avocats de Gaston Flosse et d’Hubert Haddad devaient tenter de prouver que l’argent liquide n’était en fait qu’un financement politique légal.

La décision de justice devrait être mise par la suite en délibéré. Ami de Jacques Chirac et cofondateur du RPR, Gaston Flosse avait vu ses relations avec l’UMP se détériorer après l’élection de Nicolas Sarkozy, à qui il attribue en partie les poursuites judiciaires dont il est l’objet.

Gaston Flosse doit aussi être jugé en appel, le 17 octobre, dans une affaire d’emplois fictifs. Il avait été condamné en première instance à quatre ans de prison ferme et 83.800 Euros d’amende.