Une enveloppe de 300.000 euros a été adoptée vendredi lors de la séance budgétaire du conseil régional d’Ile-de-France, dans l’annexe consacrée aux transports.
Le dispositif en détail fera l’objet d’un rapport-cadre début 2013 avec l’ambition de "le rendre opérationnel en juillet", a précisé Jean-Paul Huchon, le président PS de cette région où habitent quelques 600.000 Ultramarins, dont 70% des Antillais et 30% des Réunionnais de l’Hexagone.
"Cette mesure était attendue depuis 50 ans, cette aide pour le deuil est une première historique", s’est réjoui Patrick Karam, conseiller régional UMP, chargé d’un rapport sur cette question après l’avoir portée au sein de l’assemblée régionale.
Les agents de la fonction publique originaires des territoires d’Outre-mer — et qui représentent 45% des agents des lycées franciliens — disposent d’un congé bonifié, autrement dit de la prise en charge d’un déplacement dans leur département.
Mais tous les autres n’ont pas d’aide de cette ampleur qui puisse compenser l’éloignement et le coût des billets. Quand il était délégué interministériel à l’égalité des chances des Français d’outre-mer, sous Nicolas Sarkozy, M. Karam avait négocié des tarifs avec les compagnies aériennes. La plupart proposent des billets "deuil".
L’aide régionale sera ouverte sous condition de ressources (à calculer avec le quotient familial) et pour le décès d’un ascendant (parents, grands-parents) ou d’un descendant (enfants, petits-enfants). Selon les premières estimations, un millier de personnes seraient susceptibles d’y avoir recours.
D’un montant de 250 euros (Antilles, Saint-Martin et Saint-Barthélemy), 300 euros pour la Guyane, 350 euros pour la Réunion et les autres collectivités (Polynésie, Nouvelle-Calédonie, etc.), elle prendra la forme d’un remboursement a posteriori, sur présentation du billet d’avion, du livret de famille et d’un acte de décès.