"Des travaux doivent être engagés là où sont constatées des dégradations susceptibles de mettre en danger les détenus, à savoir la vétusté des installations électriques ou la difficulté d’accès à l’eau courante et aux sanitaires", a détaillé samedi François Bès, coordinateur Ile-de-France/Outre-mer de l’OIP.
Sont cités les établissements pénitentiaires de Faa’a-Nuutania en Polynésie, Camp Est en Nouvelle-Calédonie, Majicavo à Mayotte, Saint-Pierre de la Réunion, Basse-Terre et Baie-Mahault en Guadeloupe, Ducos en Martinique, et Remire-Montjoly en Guyane.
"L’Outre-mer concentre malheureusement un ensemble d’établissements vétustes, surpeuplés et dégradés qui existent certes aussi dans l’Hexagone mais qui ont tendance à être oubliés", a expliqué François Bès.
Face à l’insalubrité de la prison des Baumettes à Marseille, le Conseil d’Etat a ordonné samedi la mise en oeuvre d’une "opération d’envergure" de dératisation et de désinsectisation de l’établissement pénitentiaire où le traitement réservé aux détenus est jugé illégal.
Le 14 décembre, le tribunal administratif de Marseille, saisi par l’OIP, avait déjà sommé l’administration pénitentiaire d’agir aux Baumettes,demandant que chaque cellule soit dotée d’un éclairage, que les détritus soient enlevés et que les repas ne soient plus entreposés à même le sol ni près des bennes à ordures.
"Comme pour la prison des Baumettes, des travaux ont parfois été annoncés ou sont en cours. Mais la gravité de la situation appelle à des mesures immédiates", a estimé l’OIP.