Deux cas de dengue confirmés en Polynésie Française

Le moustique vecteur de la dengue
Un deuxième cas de dengue vient d'être confirmé indique le bureau de veille sanitaire. Les deux cas concernent deux adultes, l’un résidant à Moorea et l’autre en vacances, arrivé le 27 janvier dernier.
Le premier cas a été identifié par l'Institut Louis Malardé comme étant du même séro-type que celui de l'épidémie de dengue sévissant en Nouvelle-Calédonie et pour laquelle 1844 cas ont été recensés depuis septembre dernier.

Par ailleurs, le risque de leptospirose est toujours bien présent suite aux épisodes pluvieux de ces derniers jours et un cas de grippe A (H1N1) a été confirmé chez une jeune femme de Tahiti.


Le cycle de transmission de la dengue

Quels sont les symptômes ?
La dengue dans sa forme classique, appelée fièvre de dengue (FD), se manifeste par une forte fièvre (jusqu’à 40°C) laquelle peut perdurer jusqu’à une semaine. Celle-ci s’accompagne généralement de violents maux de tête, de douleurs oculaires, de douleurs musculaires et articulaires, de nausées et vomissements, et parfois d’éruptions cutanées accompagnées ou non de démangeaisons. Une brève rémission est généralement observée au bout de trois jours, puis les symptômes s’intensifient, des hémorragies conjonctivales, des saignements de nez et des ecchymoses pouvant survenir.

L’infection par le virus de la dengue peut cependant se présenter sous une forme clinique plus sévère, appelée dengue hémorragique (DH), laquelle peut parfois se compliquer par un syndrome de choc (DSC). Ces formes sévères sont essentiellement observées chez les enfants (<15ans). Dans la phase aiguë de la maladie (4 premiers jours de fièvre), la DH et la DSC se différencient peu de la dengue classique. Par contre, des manifestations hémorragiques plus sévères peuvent apparaître au moment de la défervescence de la fièvre : pétéchies et ecchymoses (signe d’une fragilité vasculaire cutanée), purpura (éruption cutanée), hémorragies gastro-intestinales… La survenue d’un syndrome de choc se caractérise par une détérioration brutale de l’état général du malade. Des douleurs abdominales aiguës surviennent fréquemment avant le choc, puis le malade souffre d’hypothermie, le pouls est rapide et presque imperceptible. Le malade est souvent somnolent puis agité, il présente des pétéchies sur le visage. En l’absence de prise en charge médiale adaptée, un décès peut survenir dans les 8 à 24 heures.