30% des îles de Polynésie française menacées par le réchauffement climatique d'ici 2100

La Polynésie, c'est une centaine d'îles et d'atolls, mais c'est aussi 99% d'océan.
Le réchauffement climatique menace de submerger totalement de 6 à 12 % des îles françaises dont 30% en Polynésie et 30% en Nouvelle Calédonie révèle une étude du CNRS et de l'université Paris sud.
Publiée par la revue scientifique "Nature Conservation", une étude menée conjointement par des universitaires du centre Paris-sud et des chercheurs du Centre National de Recherche Scientifique confirme que la hausse inéluctable du niveau des eaux liée au réchauffement climatique devrait atteindre de un à trois mètres d'ici à une centaine d'année.
L'étude indique : " la Polynésie française et la Nouvelle Calédonie seraient les régions les plus affectées".

10 000 à 20 000 îles rayées de la carte

Selon les différentes projections, cette montée des eaux menace d'engloutissement total près d'un tiers des îles de Polynésie française et près d'un tiers des îles de Nouvelle Calédonie soit près de 2% de la surface totale des terres émergées du caillou.
Le scénario le plus pessimiste, une hausse de trois mètres du niveau de la mer, rayerait de la carte du monde de 10 000 à 20 000 îles, principalement des atolls. Des dizaines de milliers d'autres îles perdraient quant à elle une grande partie de leur superficie.
Tous les océans et toutes les mers du globe sont concernés, y compris la Méditerranée dont 10% des îles sont menacées.

La bio diversité menacée

Aux côtés des questions liées au déplacement des populations dont l'habitat est menacé, l'engloutissement de ces terres menacerait de disparition d'innombrables espèces végétales et animales endémiques. L'étude note que "les archipels français ne représentent que 0,08% de la surface des continents mais abritent 1,4% des plantes, 3% des mollusques, 1% des reptiles et 0,6% des oiseaux".
Certaines zones au rang desquelles la Caraïbe, les Philippines et l'Indonésie sont plus particulièrement concernées, les chercheurs estimant que 300 espèces endémiques dont une majorité de plantes y sont directement menacées.
La montée des eaux est une conséquence du réchauffement climatique entraînant la fonte des glaces de pôles.

Les précisions de Franck Courchamp, directeur de recherche au CNRS au micro de Gladys Say :

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