Toutes les victimes d'essais nucléaires indemnisées

Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Dans le cadre de l'examen à l'Assemblée Nationale de la loi de programmation militaire de la France, un amendement déposé par le gouvernement central,a été déposé,  défendu puis adopté à l'unanimité, étendant à toute la Polynésie, la possibilité d'indemnisation des victimes d'essais nucléaires.
Depuis de nombreuses années, les Polynésiens par la voix de ses élus mais également de l'association Moruroa e Tatau demandaient à la France la reconnaissance de ses victimes des essais nucléaires qui se sont déroulés en Polynésie entre 1966 et 1996. Au total, 193 essais ont eu lieu en Polynésie.

La loi de 2010 sur la reconnaissance et l'indemnisation des victimes des essais nucléaires français restreint à certains secteurs (notamment aux atolls de Mururoa, de Fangataufa, de Hao, et de Tahiti) les zones de la Polynésie française dans lesquelles il faut avoir résidé ou séjourné, entre le 2 juillet 1966 et le 31 décembre 1996, pour pouvoir bénéficier du régime d'indemnisation.

Affirmant avoir "entendu la demande", le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré que la France manifeste à la Polynésie française la reconnaissance de sa contribution à l'efficacité de notre politique de dissuasion" nucléaire.

Pour tenir compte de l'élargissement du périmètre, un des amendements prévoit que les ayants droit des personnes décédées avant la promulgation de la loi, pourront saisir le Comité d'indemnisation des victimes des essais nucléaires (CIVEN) à compter de cette promulgation. Le CIVEN réexaminera automatiquement, sur la base des nouvelles dispositions, les dossiers rejetés au vu de la version antérieure de la loi.

Ecoutez la réaction de John Doom, de Moruroa e tatou. Il répond à Belinda Tumatariri :

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