Le naufragé du Pacifique a quitté les Iles Marshall

Le naufragé du Pacifique va rentrer chez lui
Le naufragé du Pacifique, Jose Salvador Alvarenga, a quitté zujourd’hui les îles Marshall à bord d'un avion en direction de Hawaï, première étape de son voyage vers son pays natal.
Avant d'embarquer sur un avion de ligne, l'homme de 37 ans, qui dit avoir dérivé en mer pendant 13 mois à bord d'une petite embarcation de pêche, a remercié le président des îles Marshall, Christopher Loeak, pour le soutien reçu depuis qu'il a été récupéré sur un atoll de l'archipel il y a douze jours. Jose Salvador Alvarenga devrait arriver à Hawaï mardi matin, avant de poursuivre sa route vers le Salvador, probablement via la côte ouest des Etats-Unis, pour être réuni avec sa famille qui le pensait mort depuis des mois. Les médecins ont autorisé ce matin le trentenaire à embarquer, après s'y être opposés ces deniers jours en raison de la déshydratation aigüe dont souffre le rescapé. Ces derniers jours, les autorités ont empêché les médias de contacter l'homme, épuisé par son aventure. Peu après avoir été récupéré par des habitants de l'atoll isolé d'Ebon, il avait donné une série d'entretiens aux représentants de la presse étrangère, fascinée par son épopée, qui soulève cependant quelques doutes au sein de la communauté scientifique. L'homme affirme avoir dérivé sur 12.500 km après une panne de moteur sur sa petite embarcation et survécu en se nourrissant de viande et de poisson cru et en buvant son urine ou du sang de tortue. Son compagnon d'infortune est décédé. En relative bonne forme physique lorsqu'il a été retrouvé, le pêcheur souffre depuis quelques jours d'articulations gonflées, de violents maux de dos et de léthargie.
             

Stress post-traumatique

Un médecin américain retraité travaillant avec une ONG aux îles Marshall, a parlé plusieurs fois avec le pêcheur ces derniers jours et estime qu'Alvarenga souffre du syndrome de stress post-traumatique. José Salvador Alvarenga vivait illégalement au Mexique avant son aventure. Le récit du pêcheur a suscité des commentaires dubitatifs de spécialistes de la survie en milieu extrême qui jugent improbable -- mais pas impossible -- de sortir sain et sauf d'un tel périple en mer, sans eau potable ni médicaments.

Source : AFP