Risque d'épidémie de chikungunya dans le sud de la France

Ce virus inquiète tout particulièrement les autorités cette année. D'abord parce que les Guadeloupéens, Martiniquais contaminés sur place ont rapporté le virus en métropole. Ensuite parce que le moustique qui transmet la maladie est désormais présent dans le sud de la France.
Il s'appelle Aedes Albopictus, ou encore moustique tigre et il est désormais présent dans dix-huit départements du sud de la France situés dans les régions PACA, Corse, Languedoc-Roussillon, Midi Pyrénées, Aquitaine et Rhône Alpes. S'il pique une personne porteuse du virus du chikungunya, il peut en contaminer d'autres par piqure. Or cette année les autorités ont repéré dans ces départements une forte augmentation du nombre de personnes malades, la plupart revenait des Antilles
Harold Noël, médecin épidémiologiste à l'Institut de Veille Sanitaire reconnait que cette année le risque d'une épidémie en métropole est réel :
 
"L'alerte pour nous cette année est particulièrement sérieuse du fait du volume important de personnes infectées qui vont venir des Antilles. Et qui pourraient diffuser ce virus dans ces dix-huit départements. Depuis le 1er mai nous avons confirmé 47 cas de chikungunya. En 2013, nous n'avions eu que deux cas confirmés".
 
Pour éviter la dissémination de la maladie, des campagnes de démoustication sont organisées dans les lieux où séjournent les personnes malades. Elles peuvent rester contaminantes, et donc transmettre le virus à un moustique, pendant une semaine.