La traque des auteurs présumés de l'attentat contre Charlie Hebdo s'est achevée dans le sang vendredi: les deux frères Kouachi et Amedy Coulibaly, qui se sont revendiqués d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, ainsi que plusieurs otages ont été tués.
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Depuis l'attaque contre l'hebdomadaire satirique mercredi, qui a bouleversé le monde entier, le bilan total est de 20 morts.
Ce dénouement dramatique a suscité une vague d'émotion en France comme à l'étranger. François Hollande a salué "le courage, la bravoure, l'efficacité" des forces de l'ordre et "appelle à la vigilance, à l'unité et à la mobilisation". Les chefs de gouvernement britannique David Cameron, italien Matteo Renzi, ainsi que le président du Conseil européen Donald Tusk ont annoncé leur participation à une marche contre le terrorisme prévue dimanche à Paris.
Après plusieurs heures de confrontation, les policiers et gendarmes d'élite ont donné quasi-simultanément l'assaut à Dammartin-en-Goële, à une quarantaine de km de la capitale, où les frères Kouachi étaient retranchés depuis le matin dans une petite imprimerie avec un otage, et dans un supermarché casher de l'est parisien, où un homme lourdement armé lié à un des frères retenait au moins cinq personnes.
Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, ont été tués lorsqu'ils sont sortis en tirant juste avant 17 heures. L'otage, qui a réussi à se mettre à l'abri, a été libéré indemne et un membre du GIGN blessé.
A Paris, Amedy Coulibaly a été tué au terme d'un assaut contre le magasin "Hyper Cacher". Quatre autres corps ont été retrouvés à l'intérieur et quatre personnes grièvement blessées. Certaines des victimes avaient été tuées dans une fusillade au début de la prise d'otages.
Groupe Etat islamique et Al-Qaïda
Détonations et flashes de lumière, puis des dizaines de policiers se sont précipités dans le magasin. Plusieurs otages, dont un petit garçon, ont pu sortir et ont rapidement été pris en charge.
Amedy Coulibaly, délinquant multirécidiviste de 32 ans déjà condamné dans une affaire d'extrémisme islamiste, avait rencontré Chérif Kouachi en détention, où il s'est radicalisé. Né à Juvisy-sur-Orge (Essonne), il est également soupçonné d'être l'auteur d'une autre fusillade mortelle jeudi matin à Montrouge, en banlieue parisienne, dans laquelle une jeune policière municipale a été tuée et un employé blessé.
Dans des appels à BFMTV, Chérif Kouachi a affirmé avoir été envoyé par Al-Qaïda au Yémen et Amedy Coulibaly s'est revendiqué du groupe Etat islamique (EI, actif en Irak et Syrie) et a dit s'être "synchronisé" avec les Kouachi pour les attaques.
Les deux hommes avaient été impliqués en 2010 dans l'enquête sur une tentative d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné pour l'attentat à la station RER Musée d'Orsay en 1995 à Paris. Kouachi avait bénéficié d'un non-lieu. Coulibaly avait été condamné à cinq ans de prison en décembre 2013, peine qu'il a achevé de purger en mai dernier compte tenu des remises de peine.
Un avis de recherche a été lancé pour la compagne de Coulibaly, Hayat Boumeddiene, 26 ans, dont le sort n'était pas connu.
Les frères Kouachi, Français nés à Paris de parents algériens, étaient traqués depuis leur identification quelques heures après l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, le pire qu'a connu la France depuis plus d'un demi-siècle.
Tous deux sont des jihadistes dont le nom était inscrit "depuis des années" sur la liste noire américaine du terrorisme, selon une source américaine.
Chérif était bien connu des services français: surnommé Abou Issen, il avait fait partie de la "filière des Buttes-Chaumont" pour envoyer des jihadistes en Irak, où lui-même entendait se rendre en 2005 avant d'être interpellé. Il avait été condamné pour ces faits en 2008 à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis.
Saïd semblait plus discret. Mais selon plusieurs sources françaises et américaine, il s'était rendu au Yémen en 2011 pour s'entraîner avec Al-Qaïda au maniement des armes.
L'attentat contre Charlie Hebdo, régulièrement menacé depuis 2006 et la publication de caricatures de Mahomet, n'a pas été revendiqué. Ses auteurs, qui ont crié "Allah Akbar" et "on a vengé le prophète", ont été salués comme des "héros" par le groupe jihadiste Etat islamique.
Vendredi matin, les insurgés islamistes somaliens shebab ont également loué "deux héros".
Israël a de son côté exprimé son inquiétude devant "l'offensive terroriste" en France.
« Je suis Charlie »
Une très forte émotion a saisi les Français après l'attaque dans laquelle ont notamment trouvé la mort certains des caricaturistes français les plus connus, notamment Wolinski et Cabu. Quatre personnes grièvement blessées ne sont plus en danger de mort.
Après la journée de deuil national jeudi, marquée par un slogan - "Je suis Charlie" - et une minute de silence qui a figé le pays, dimanche devrait voir une affluence immense aux "marches républicaines" organisées à l'appel des principaux partis et mouvements de tous bords.
Les membres survivants de la rédaction de "Charlie" ont décidé de sortir mercredi un nouveau numéro tiré à un million d'exemplaires, sur lequel ils ont commencé à travailler vendredi dans les locaux de Libération. "Ce n'est pas la connerie qui va gagner", a promis Patrick Pelloux, chroniqueur de l'hebdomadaire.
AFP
Ce dénouement dramatique a suscité une vague d'émotion en France comme à l'étranger. François Hollande a salué "le courage, la bravoure, l'efficacité" des forces de l'ordre et "appelle à la vigilance, à l'unité et à la mobilisation". Les chefs de gouvernement britannique David Cameron, italien Matteo Renzi, ainsi que le président du Conseil européen Donald Tusk ont annoncé leur participation à une marche contre le terrorisme prévue dimanche à Paris.
Après plusieurs heures de confrontation, les policiers et gendarmes d'élite ont donné quasi-simultanément l'assaut à Dammartin-en-Goële, à une quarantaine de km de la capitale, où les frères Kouachi étaient retranchés depuis le matin dans une petite imprimerie avec un otage, et dans un supermarché casher de l'est parisien, où un homme lourdement armé lié à un des frères retenait au moins cinq personnes.
Chérif et Saïd Kouachi, 32 et 34 ans, ont été tués lorsqu'ils sont sortis en tirant juste avant 17 heures. L'otage, qui a réussi à se mettre à l'abri, a été libéré indemne et un membre du GIGN blessé.
A Paris, Amedy Coulibaly a été tué au terme d'un assaut contre le magasin "Hyper Cacher". Quatre autres corps ont été retrouvés à l'intérieur et quatre personnes grièvement blessées. Certaines des victimes avaient été tuées dans une fusillade au début de la prise d'otages.
Groupe Etat islamique et Al-Qaïda
Détonations et flashes de lumière, puis des dizaines de policiers se sont précipités dans le magasin. Plusieurs otages, dont un petit garçon, ont pu sortir et ont rapidement été pris en charge.
Amedy Coulibaly, délinquant multirécidiviste de 32 ans déjà condamné dans une affaire d'extrémisme islamiste, avait rencontré Chérif Kouachi en détention, où il s'est radicalisé. Né à Juvisy-sur-Orge (Essonne), il est également soupçonné d'être l'auteur d'une autre fusillade mortelle jeudi matin à Montrouge, en banlieue parisienne, dans laquelle une jeune policière municipale a été tuée et un employé blessé.
Dans des appels à BFMTV, Chérif Kouachi a affirmé avoir été envoyé par Al-Qaïda au Yémen et Amedy Coulibaly s'est revendiqué du groupe Etat islamique (EI, actif en Irak et Syrie) et a dit s'être "synchronisé" avec les Kouachi pour les attaques.
Les deux hommes avaient été impliqués en 2010 dans l'enquête sur une tentative d'évasion de Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné pour l'attentat à la station RER Musée d'Orsay en 1995 à Paris. Kouachi avait bénéficié d'un non-lieu. Coulibaly avait été condamné à cinq ans de prison en décembre 2013, peine qu'il a achevé de purger en mai dernier compte tenu des remises de peine.
Un avis de recherche a été lancé pour la compagne de Coulibaly, Hayat Boumeddiene, 26 ans, dont le sort n'était pas connu.
Les frères Kouachi, Français nés à Paris de parents algériens, étaient traqués depuis leur identification quelques heures après l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, le pire qu'a connu la France depuis plus d'un demi-siècle.
Tous deux sont des jihadistes dont le nom était inscrit "depuis des années" sur la liste noire américaine du terrorisme, selon une source américaine.
Chérif était bien connu des services français: surnommé Abou Issen, il avait fait partie de la "filière des Buttes-Chaumont" pour envoyer des jihadistes en Irak, où lui-même entendait se rendre en 2005 avant d'être interpellé. Il avait été condamné pour ces faits en 2008 à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis.
Saïd semblait plus discret. Mais selon plusieurs sources françaises et américaine, il s'était rendu au Yémen en 2011 pour s'entraîner avec Al-Qaïda au maniement des armes.
L'attentat contre Charlie Hebdo, régulièrement menacé depuis 2006 et la publication de caricatures de Mahomet, n'a pas été revendiqué. Ses auteurs, qui ont crié "Allah Akbar" et "on a vengé le prophète", ont été salués comme des "héros" par le groupe jihadiste Etat islamique.
Vendredi matin, les insurgés islamistes somaliens shebab ont également loué "deux héros".
Israël a de son côté exprimé son inquiétude devant "l'offensive terroriste" en France.
« Je suis Charlie »
Une très forte émotion a saisi les Français après l'attaque dans laquelle ont notamment trouvé la mort certains des caricaturistes français les plus connus, notamment Wolinski et Cabu. Quatre personnes grièvement blessées ne sont plus en danger de mort.
Après la journée de deuil national jeudi, marquée par un slogan - "Je suis Charlie" - et une minute de silence qui a figé le pays, dimanche devrait voir une affluence immense aux "marches républicaines" organisées à l'appel des principaux partis et mouvements de tous bords.
Les membres survivants de la rédaction de "Charlie" ont décidé de sortir mercredi un nouveau numéro tiré à un million d'exemplaires, sur lequel ils ont commencé à travailler vendredi dans les locaux de Libération. "Ce n'est pas la connerie qui va gagner", a promis Patrick Pelloux, chroniqueur de l'hebdomadaire.
AFP