Port-Vila, ville morte à l’approche du cyclone PAM

La capitale de Vanuatu, Port-Vila, était ville morte aujourd'hui à l’approche du puissant cyclone tropical Pam, qui charriait toujours des vents constants, en son centre, dépassant les 250 kilomètres heure avec des rafales de plus de 300 kilomètres heure
Port-Vila : ville morte
Dans la nuit de jeudi à vendredi, ce phénomène, qui s’est formé en début de semaine au-dessus des îles Salomon, a été classé en catégorie maximale 5 sur l’échelle de Saffir-Simpson. Il se déplaçait toujours à une vitesse d’une quinzaine de kilomètres par heure, en suivant une trajectoire Sud-sud-est, dans un couloir délimité à l’Est par Fidji et à l’Ouest par l’archipel voisin de Vanuatu.
Aux îles Salomon, où Pam a commencé sa course, les premiers comptes-rendus font état d’énormes dégâts matériels sur les îles de l’Est de l’archipel, en particulier Tikopia (qui a subi un impact direct), rapporte aujourd'hui la radio nationale, citant le centre national de gestion des catastrophes naturelles.
Sur cette île, la quasi-totalité des arbres, mais aussi des cultures vivrières a été détruite, faisant craindre une disette à court terme.
Dans la province des Banks/Torrès, tout près des Salomon, à l’extrême Nord de Vanuatu, où Pam a aussi frappé dès jeudi soir, plusieurs centaines de personnes ont été déplacées. La plupart d’entre elles vivent dans des habitations construites en matériaux traditionnels.

Dans la capitale de Vanuatu, en ce funeste vendredi 13, services publics, entreprises et magasins ont barricadé leurs fenêtres, suivant ainsi les consignes données par le bureau de gestion des catastrophes naturelles, qui a, depuis, lancé une alerte rouge (maximale) et mis en place des centres d’hébergement pour les personnes pouvant se retrouver sans abri. La plupart de ces centres sont des bâtiments réputés plus solides, en dur : écoles, administrations et églises. L’impact le plus dur sur la capitale pourrait se produire aujourd'hui en début de soirée (heure locale, GMT+9), selon les prévisions concordantes.
Autres effets collatéraux attendus du passage de ce cyclone à proximité des îles de cet archipel : d’importantes inondations, ainsi qu’une mer démontée.
Le dernier cyclone à avoir frappé avec une puissance similaire est Uma qui, début février 1987, a ravagé la capitale Port-Vila et ses environs, causant d’énormes dégâts matériels et des dizaines de victimes.

Outre la capitale, ce sont les îles du Sud de Vanuatu, dans la province de Taféa, y compris celles de Tanna et d’Erromango, qui se trouvent aussi, selon la trajectoire actuelle, sur le chemin de Pam.

Au Sud-est de Fidji, où un impact direct ne semble plus à redouter, les effets de Pam se sont aussi faits sentir via de graves intempéries, qui ont amené des pluies torrentielles et contraint le gouvernement à demander l’appui de l’armée pour venir en aide aux populations en détresse.
Par ailleurs, un dispositif spécial a aussi été déclenché pour assurer la sécurité des nombreux touristes se trouvant dans des hôtels et résidences de bord de mer.
En Nouvelle-Zélande, des préparatifs ont aussi commencé de la part des services de la sécurité civile, en prévision d’une éventuelle approche de Pam.
En Nouvelle-Calédonie aussi, tout près de Vanuatu, le dispositif d’alerte a été initié.

Au cours des douze prochaines heures, la puissance de Pam pourrait encore augmenter, puis diminuer progressivement à un horizon 24 heures et au cours des trois jours suivants, selon les prévisions du centre d’alerte cyclonique de la marine américaine.


Quatre cyclones dans la zone

Pam n’est pas le seul cyclone à être présent dans la zone : au total, ce sont pas moins de quatre phénomènes qui sévissent cette semaine.
Plus au Nord dans le Pacifique, non loin de Kiribati et des îles Marshall, le cyclone tropical Bavi a aussi causé des dégâts.
Entre-temps, un peu plus à l’Ouest dans la Mer de Corail, près des côtes australiennes, c’est un autre cyclone, baptisé Nathan, qui s’est formé mardi au large de l’État du Queensland, avec le potentiel d’atteindre une puissance qui le placerait en catégorie 2 sur l’échelle de Saffir-Simpson.
Après avoir menacé les côtes australiennes, Nathan faisait mine, vendredi, de prendre le chemin de la Mer de Corail, pour une fois de plus menacer les îles mélanésiennes (Papouasie-Nouvelle-Guinée, îles Salomon, voire Vanuatu et la Nouvelle-Calédonie). Au large des côtes occidentales de l’Australie, c’est un autre cyclone, Olwyn, de catégorie 1, qui inquiète aussi les autorités.


Source : http://newspad-pacific.info/

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