La Nouvelle-Calédonie envoie 800 kilos de semences au Vanuatu

"Il s'agit de semences de citrouilles, de courges, de maïs ou encore de choux de Chine, qui poussent vite en trois-quatre mois pour répondre dans un premier temps à l'urgence", a déclaré à l'AFP François Japiot, chargé de la coopération technique régionale à la Chambre d'Agriculture de Nouvelle-Calédonie.
Alors que plus de la moitié des habitants de l'archipel du Pacifique sud de 275.000 habitants ont été touchés par Pam, il a précisé que ces semences permettraient de mettre en culture environ 630 hectares.
"La Nouvelle-Calédonie est aujourd'hui le principal contributeur en matière de semences", a déclaré M. Japiot, précisant que la province sud, le gouvernement calédonien et le Gapce (groupement agricole des producteurs de la côte est) avaient débloqué 10 millions CFP (84.000 euros) pour financer cet envoi.
Seules les cultures des îles de Santo et de Malicolo ont été épargnées par le cyclone, qui a ravagé ce pays pauvre, aux 83 îles.
Selon François Japiot, chargé de coordonner cette aide au Bureau national de gestion des catastrophes naturelles à Port-Vila, capitale du Vanuatu, il n'y a pas de "risque de famine" mais de "déficit et de carences alimentaire".
"C'est pour cela que nous voulons mener une action dans la durée qui permettra aussi de réhabiliter l'agriculture commerciale du café, du cacao, du coprah ou du kava (plante à la base d'une boisson relaxante du Pacifique, ndlr)", a-t-il souligné.
Dévasté par Pam, le Vanuatu pourrait en plus être victime d'une prochaine sécheresse. "Selon les prévisionnistes, il y a un risque de 75%", a déclaré François Japiot.
Le cyclone Pam, dont les vents ont dépassé les 320 km/h, a frappé de plein fouet le Vanuatu le 13 mars, faisant 11 morts, selon un bilan provisoire de l'ONU. Distante de 500 km du Vanuatu, la Nouvelle-Calédonie se mobilise fortement pour venir en aide aux sinistrés de Pam, avec l'appui de l'armée française et de l'Etat.
Source : AFP