La CTC pointe une gouvernance chaotique de l’établissement Tahiti Nui Aménagement et Développement. En ligne de mire, le rachat en 2009 du Royal Papeete pour 600 millions FCP pour un projet de parking qui n’a jamais vu le jour.
•
La CTC récrypte notamment dans son rapport de 46 pages, "un blocage de la situation fin 2014 pour le projet de transformation du Royal Papeete". Au moment du contrôle de la chambre, la situation de l’ancien Royal Papeete "apparaissait bloquée".
Plus grave, il apparaît que le coût d’achat de ce bien ne permette pas d’y envisager un quelconque projet économiquement viable. Cela a déjà été annoncé aux administrateurs par le directeur lors du conseil d’administration du 21 juin 2012. Le directeur en fonction au moment du contrôle a confirmé cette difficulté indiquant que, même en construisant des logements très haut de gamme sur cette parcelle, le coût d’acquisition ajouté au coût de la construction ne permettrait sans doute pas d’envisager une opération équilibrée. Il convient enfin d’indiquer que les coûts de désamiantage et de démolition de l’immeuble, préalables à toute construction, s’élèveront à environ 150 millions de francs CFP.
Ces constats confirment que le prix d’achat n’était pas conforme au prix du marché. Pourtant, la valeur réelle du bien, connue en 2008, correspondait à la seule valeur du foncier et avait été estimée à 257 millions de francs CFP sur la base d’une valeur du mètre carré fixé à 130.000 francs CFP. En outre, le coût de la déconstruction de l’immeuble, rendue obligatoire par son état et par le projet poursuivi (parking) aurait dû être normalement déduit de cette valeur".
La Chambre Territoriale des Comptes pointe également du doigt "l'instabilité chronique à la tête de l'établissement", "une variation des effectifs génératrice de risques", ainsi que "des avantages en nature pour les dirigeants pas tous déclarés",
TNAD épinglé - Hélène Harté / Jacques Damour
interview d’Albert Solia, ministre de l’équipement, de l’aménagement, de l’urbanisme et président du conseil d’administration de TNAD
"Il convient tout d’abord de préciser que, frais de notaire non compris, le bien était inscrit fin 2013 dans les comptes pour une valeur brute d’un peu plus de 635 millions de francs CFP. Cette valeur inclut en effet diverses prestations (notamment d’études) s’ajoutant au coût d’achat. A la fin de l’année 2014, soit 6 ans après l’achat, TNAD n’avait pas de projet arrêté pour cet ensemble.
Le prix d'achat du Royal Papeete n'était pas conforme aux prix du marché
Plus grave, il apparaît que le coût d’achat de ce bien ne permette pas d’y envisager un quelconque projet économiquement viable. Cela a déjà été annoncé aux administrateurs par le directeur lors du conseil d’administration du 21 juin 2012. Le directeur en fonction au moment du contrôle a confirmé cette difficulté indiquant que, même en construisant des logements très haut de gamme sur cette parcelle, le coût d’acquisition ajouté au coût de la construction ne permettrait sans doute pas d’envisager une opération équilibrée. Il convient enfin d’indiquer que les coûts de désamiantage et de démolition de l’immeuble, préalables à toute construction, s’élèveront à environ 150 millions de francs CFP.
Ces constats confirment que le prix d’achat n’était pas conforme au prix du marché. Pourtant, la valeur réelle du bien, connue en 2008, correspondait à la seule valeur du foncier et avait été estimée à 257 millions de francs CFP sur la base d’une valeur du mètre carré fixé à 130.000 francs CFP. En outre, le coût de la déconstruction de l’immeuble, rendue obligatoire par son état et par le projet poursuivi (parking) aurait dû être normalement déduit de cette valeur".
La Chambre Territoriale des Comptes pointe également du doigt "l'instabilité chronique à la tête de l'établissement", "une variation des effectifs génératrice de risques", ainsi que "des avantages en nature pour les dirigeants pas tous déclarés",