Les Etats Unis se retirent du traité sur le thon dans le Pacifique sud

Les USA mettent un terme à un accord vieux de 27 ans
Le gouvernement américain met fin à un accord de 27 ans, il se retire du traité sur le thon du Pacifique sud. Les autorités américaines n'ont pas réussi à s'entendre avec l'agence des pêcheries du Forum des îles du Pacifique sur le renouvellement des licences de pêche.
En août dernier, Washington s'était engagé à payer 128 millions de dollars pour ses jours de pêche en 2016, mais le gouvernement américain est revenu sur sa proposition, en décembre dernier. En raison de la chute du cours du thon listao, plusieurs entreprises de pêche américaines ne peuvent plus financer leurs campagnes et les États-Unis souhaitaient donc acheter seulement 3 000 jours de pêche, contre les 5 000 prévus initialement.
 
L'agence des pêcheries du Forum des îles du Pacifique, la FFA, a refusé de renégocier l'accord quelques semaines seulement après sa signature et depuis le 1er janvier, les bateaux de pêche américains ne peuvent donc plus travailler dans la région.
 
Dans une lettre adressée cette semaine aux 17 pays membres de l'agence, les autorités américaines annoncent donc qu'elles se retirent du traité, qui « n'est plus viable désormais ».
 
Le directeur général adjoint de la FFA, Wez Norris, regrette cette décision :
 
« C'est décevant, ça fait des années qu'on renégocie le traité et les problèmes auxquels les États-Unis doivent faire face ne sont pas nouveaux, cela fait longtemps que les pays du Pacifique soulèvent ces mêmes problèmes, notamment la nature inflexible du traité. On essaie de modifier le texte pour régler ces problèmes et on va continuer notre travail en ce sens. C'est dommage que les États-Unis aient pris cette décision formelle au lieu de travailler avec nous. »
 
Washington laisse toutefois la porte ouverte à de nouvelles négociations : « Les États-Unis attachent une grande importance à leur relation avec les îles du Pacifique concernant ce traité », assurent les autorités américaines dans leur lettre.
 
Les pays membres de la FFA doivent se réunir au début du mois prochain pour se mettre d'accord et répondre aux États-Unis.