La CPS a relevé une forte augmentation des arrêts maladie en mars. Mais comment distinguer les patients qui sont effectivement atteints par le Covid-19 donc malades, de ceux qui sont arrêt maladie à titre préventif ?
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Pour la CPS (Caisse de prévoyance sociale), elle ne prendra en charge que les personnes réellement atteintes du Covid-19.
A la fin du mois dernier, elle a envoyé une circulaire aux médecins en ce sens.
Patrick Galenon, Président du conseil d'administration du régime des salariés, explique qu' "à partir de mars, il y a eu plus de 50% d'augmentation des arrêts maladie, par rapport à l'année dernière. L'arrêt maladie doit concerner des maladies. Après la circulaire, il y a eu une diminution des arrêts, mais ce n'est pas encore suffisant, à moins que le confinement entraîne des maladies que l'on ne connaissait pas..."
De son côté, le Syndicat des médecins Libéraux souhaiterait que les personnes dites "contact", c'est-à-dire celles qui ont côtoyé un malade du COVID-19 et donc qui pourraient être elles aussi atteintes, soient en arrêt maladie. "Les personnels médicaux ou pas, ceux qu'on considère comme personnes à risque, astreints à être confinés chez eux, il y a une obligation administrative à les maintinir à domicile, explique le docteur Didier Bondoux, président du syndicat. Là, on peut imaginer un arrêt de travail autant "préventif" que "de maladie". C'est vrai qu'ils ne sont pas encore malades, mais ils peuvent le devenir. Ils sont maintenus et contrôlés à domicile."
Or, dans sa circulaire, la CPS demande aux personnes "contact" de discuter des modalités avec leur employeur : téléravail, congés...
"Pour les personnes contact, si elles ne sont pas malades, il n'y a pas de raison d'avoir un arrêt maladie," explique Patrick Galenon qui reconnaît toutefois que les contrôles à domicile en période de confinement sont "difficiles".
Didier Bondoux, du Syndicat des médecins libéraux, reconnaît quelques abus : "Il est vrai que certaines structures et certaines entreprises ont demandé à leurs employés en longue maladie qu'on puisse les mettre en arrêt maladie "préventif". Là, on est d'accord qu'il n'y aucune raison de faire un arrêt de travail. C'est une façon de transformer une sorte de chômage partiel en arrêt maladie. [...] Sinon, quand on voit le nombre de longues maladies au fenua, y'aura pas mal d'arrêts de travail."
Reste que les médecins libéraux ont leur libre arbitre, au sein de leurs cabinets.
Il a été évoqué un temps la création d'une indemnité de confinement, distincte d'un arrêt de tavail, mais sans suite à ce jour.
Pour l'heure, la CPS n'a pas encore fait ses comptes : "les grosses épidémies comme la grippe frisent en général les 800 à 900 millions Fcp, celle-ci coûtera beaucoup plus cher," prévient Patrick Galenon, qui assure qu'il n'y aura "aucun souci" pour les retraites.
A la fin du mois dernier, elle a envoyé une circulaire aux médecins en ce sens.
Patrick Galenon, Président du conseil d'administration du régime des salariés, explique qu' "à partir de mars, il y a eu plus de 50% d'augmentation des arrêts maladie, par rapport à l'année dernière. L'arrêt maladie doit concerner des maladies. Après la circulaire, il y a eu une diminution des arrêts, mais ce n'est pas encore suffisant, à moins que le confinement entraîne des maladies que l'on ne connaissait pas..."
De son côté, le Syndicat des médecins Libéraux souhaiterait que les personnes dites "contact", c'est-à-dire celles qui ont côtoyé un malade du COVID-19 et donc qui pourraient être elles aussi atteintes, soient en arrêt maladie. "Les personnels médicaux ou pas, ceux qu'on considère comme personnes à risque, astreints à être confinés chez eux, il y a une obligation administrative à les maintinir à domicile, explique le docteur Didier Bondoux, président du syndicat. Là, on peut imaginer un arrêt de travail autant "préventif" que "de maladie". C'est vrai qu'ils ne sont pas encore malades, mais ils peuvent le devenir. Ils sont maintenus et contrôlés à domicile."
Or, dans sa circulaire, la CPS demande aux personnes "contact" de discuter des modalités avec leur employeur : téléravail, congés...
"Pour les personnes contact, si elles ne sont pas malades, il n'y a pas de raison d'avoir un arrêt maladie," explique Patrick Galenon qui reconnaît toutefois que les contrôles à domicile en période de confinement sont "difficiles".
Didier Bondoux, du Syndicat des médecins libéraux, reconnaît quelques abus : "Il est vrai que certaines structures et certaines entreprises ont demandé à leurs employés en longue maladie qu'on puisse les mettre en arrêt maladie "préventif". Là, on est d'accord qu'il n'y aucune raison de faire un arrêt de travail. C'est une façon de transformer une sorte de chômage partiel en arrêt maladie. [...] Sinon, quand on voit le nombre de longues maladies au fenua, y'aura pas mal d'arrêts de travail."
Reste que les médecins libéraux ont leur libre arbitre, au sein de leurs cabinets.
Il a été évoqué un temps la création d'une indemnité de confinement, distincte d'un arrêt de tavail, mais sans suite à ce jour.
Pour l'heure, la CPS n'a pas encore fait ses comptes : "les grosses épidémies comme la grippe frisent en général les 800 à 900 millions Fcp, celle-ci coûtera beaucoup plus cher," prévient Patrick Galenon, qui assure qu'il n'y aura "aucun souci" pour les retraites.