A Tuvalu, l'un des plus petits pays du monde, l'eau de mer monte de 5 mm par an. Situé à 1 000 km au nord de Fidji, Tuvalu sombre inexorablement et souffre d'une grave pénurie d'eau douce depuis plusieurs mois.
"Ils n'ont pas de nappe phréatique, ou la pseudo-nappe qu'ils ont, elle est contaminée par les matières fécales. Le seul moyen pour eux d'avoir de l'eau potable est l'eau de pluie, ou dessaler l'eau de mer", explique Marc Mocellin responsable de l'agence industrie et Pacifique de la Calédonienne des eaux.
L'eau de mer empêche toute culture, dont les racines baignent dans l'eau salée. Résultat, 100 % de ce que les Tuvalu en consomment est importée par Fidji.
En 2015, un énorme épidémie de gastro-entérite avait tué des centaines d'enfants. La Calédonienne des eaux qui travaille dans tout le Pacifique anglophone, décide alors d'alerter les instances internationales.
"Leur seule ressource en eau est le dessalinisateur qui est tombé en panne en début d'année. Et depuis ils n'ont plus aucun moyen de transformer l'eau de mer en eau douce. Et donc ils subviennent à leurs besoins uniquement grâce à la météo et à la pluie", ajoute Marc Mocellin.
A peine 15 l d'eau par jour
Les restrictions sont énormes. "Ils ont droit à 15 litres par habitant et par jour, en fait ils disposent d'un seau de 30 litres par famille chaque jour", poursuit Marc Mocellin.
Deux ingénieurs de la Calédonienne des eaux s'envolent le 16 novembre pour mettre en route le dessalinisateur français qui produira 200 000 litres d'eau douce par jour, grâce à des panneaux solaires.