Les bateaux de croisière à quai. Confinement oblige. L'Aranui 5 n'échappe pas à la règle. Son activité de transport de passagers et de fret est au plus bas. L'an dernier déjà, ce navire n'avait pu effectuer que 11 voyages sur 20 prévus. Cette année, c'est encore mal parti.
Pourtant, la direction du cargo et l'équipage respectent à la lettre les consignes de sécurité. Pour preuve cet espace de confinement rien que pour l’équipage. Derrière des containers, une zone terrestre est réservée exclusivement aux 42 marins de l’Aranui 5. Là-bas, ils sont les seuls à pouvoir circuler et travailler. Une mesure propre à la société maritime pour éviter que le virus circule.
"Personne ne monte, personne ne descend, ils sont autonomes, confinés, ils ne voient personne. Même nous, membres de la direction de la compagnie, on ne va pas à bord", explique Christophe, membre de la direction.
Pas de desserte des Marquises
Les 42 membres d’équipage sont tous sont vaccinés et ont consenti à une baisse de salaire afin d’aider la société à survivre. Cette année encore, la moitié des croisières touristiques a déjà été annulée. Et actuellement, elle a une interdiction de les reprendre. Elle a donc demandé une dérogation au haut-commissaire pour transporter des touristes vaccinés uniquement aux Marquises où la population est elle aussi presque entièrement vaccinée. Une demande refusée.
"Tout le monde est déçu, y'a pas que la partie maritime, il y a également la partie hôtellerie sur terre. Il y a d'autres métiers ici sur le territoire qui sont..., y'à les mains qui se baissent", avoue Francis, membre d'équipage.
La société Aranui déclare survivre depuis l’année dernière, depuis les vagues de covid et les confinements. Sa santé financière s’en porte mal. Car le transport de touristes représente 70% du chiffre d’affaires de l’entreprise.
Et à la question de savoir si l'existence de l'entreprise est menacée ? "Au niveau des croisières, c'est sûr", répond Romina, de la direction. "Après nous maintenons notre transport de marchandises vers les Marquises". Mais à peine pour survivre, reconnaît Romina.
Comme toute entreprise, Aranui survit durant cette période de covid et de confinement. Elle espère des jours meilleurs le plus tôt possible