La statue du Dieu A’a, originaire de Rurutu, est un résumé de l’histoire de la Polynésie confrontée au colonialisme. Aujourd'hui, elle se trouve dans les réserves du British Museum à Londres. Reportage.
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Elle est l'une des icônes de la Polynésie française. Oeuvre étonnante, la statue du Dieu A'a possède une apparence extraordinaire avec pleins de petits personnages ornant son corps. Dans son dos, où se trouve une vaste cavité, Julie Adams, conservatrice au British Museum, y a fait une découverte étonnante l'année dernière : une plume d’oiseau rouge minuscule.
Aujourd'hui, cette statue est précieusement conservée dans les réserves du musée londonien. Mais, comment est-elle arrivée là ? "La statue du Dieu A’a a quitté Rurutu en 1821", a confié Julie Adams. A l'époque, des épidémies causées par l'arrivée des Européens ont décimé la population de Rurutu, passée de 2 000 à quelques centaines d'habitants. "Une trentaine de personnes de Rurutu (dont un nommé Au’ura) ont donc décidé d’embarquer la statue du Dieu A’a à bord d’une pirogue pour l’emmener à Raiatea, siège de la London Missionary society, afin de prouver leur allégeance au christianisme", poursuit la conservatrice. Ainsi, en offrant cette statue, la population de Rurutu symbolise sa conversion au christianisme.
La statue a ensuite été envoyée au musée des missionnaires à Londres. Quand la London Missionary society a fait faillite, elle a été confiée au British Museum.
Aujourd'hui, nombreux sont les passionnées qui s'intéressent à son histoire. Nos journalistes se sont rendus à Londres pour rencontrer, Julie Adams, conservatrice au British Museum, Hermione Waterfield, spécialiste d'art océanien. Reportage
Aujourd'hui, cette statue est précieusement conservée dans les réserves du musée londonien. Mais, comment est-elle arrivée là ? "La statue du Dieu A’a a quitté Rurutu en 1821", a confié Julie Adams. A l'époque, des épidémies causées par l'arrivée des Européens ont décimé la population de Rurutu, passée de 2 000 à quelques centaines d'habitants. "Une trentaine de personnes de Rurutu (dont un nommé Au’ura) ont donc décidé d’embarquer la statue du Dieu A’a à bord d’une pirogue pour l’emmener à Raiatea, siège de la London Missionary society, afin de prouver leur allégeance au christianisme", poursuit la conservatrice. Ainsi, en offrant cette statue, la population de Rurutu symbolise sa conversion au christianisme.
La statue a ensuite été envoyée au musée des missionnaires à Londres. Quand la London Missionary society a fait faillite, elle a été confiée au British Museum.
Aujourd'hui, nombreux sont les passionnées qui s'intéressent à son histoire. Nos journalistes se sont rendus à Londres pour rencontrer, Julie Adams, conservatrice au British Museum, Hermione Waterfield, spécialiste d'art océanien. Reportage