Les habitants d’Arutua ne lâchent pas l’affaire. Avant-hier des membres d'une association se sont rendus sur le site où le bateau de pêche taïwanais s’est échoué. Le propriétaire condamné par le tribunal avait jusqu'à aujourd'hui pour agir. Désormais le Pays peut prendre la main.
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Spectacle de désolation
Des centaines de coquillages retrouvés morts, des bénitiers et des trocas qui n’ont pas survécu à la pollution marine. Des coraux qui commencent à blanchir. C'est le constat désolant que font les habitants d'Arutua depuis déjà quelques temps.
Sur le récif le Shen Gang Shung échoué est toujours là suintant ses hydrocarbures dans le lagon.Dans un rayon de 300-400 m autour du bateau nous avons récolté quelques 300 coquillages morts en une heure - Florina Rehua, secrétaire de l’association « arutaimareva no Arutua »
Une véritable bombe à retardement
Le navire est encore rempli de tout son carburant soit près de 250 tonnes d' d'hydrocarbures (pétrole et huile). Mais il y a aussi 60 tonnes de poissons restées dans les cales et qui sont en état de putréfaction avancée. Des batteries, du fréon...
L'association « arutaimareva no Arutua »le qualifie de véritable bombe écologique sur le récif.
Écoutez la réaction de Florina Rehua, secrétaire de l’association « arutaimareva no Arutua » :
Mesures temporaires … et maintenant ?
Dans un premier temps le pays a installé dans l'urgence un barrage flottant pour contenir la pollution. Une mesure temporaire. Le tribunal de Papeete avait condamné jeudi dernier le propriétaire (Shenzhen Shengang Overseas Industrial Co. Ltd) et l’exploitant du bateau de pêche taïwanais à dépolluer et enlever le navire avec les mesures de sécurisation nécessaires. Leur donnant 5 jours pour agir sous peine d'une astreinte de 500000 fr par jour de retard.
Les 5 jours sont écoulés aujourd'hui. Désormais c'est le pays qui peut prendre les choses en main procéder lui-même aux opérations, aux frais du propriétaire du navire.