La Chine réussit le premier alunissage jamais réalisé sur la face cachée de la Lune. Aucune sonde ni aucun module d'exploration n'avait encore jamais touché le sol de l'autre côté.
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C'est une première. La Chine a réussi, jeudi 3 janvier, le premier alunissage jamais réalisé d'un engin spatial sur la face cachée de la Lune. Le module d'exploration Chang'e-4, qui avait quitté la Terre le 8 décembre, s'est posé sans encombre à 10h26 (heure de Pékin), a rapporté l'agence Chine nouvelle. Il a envoyé une photo de la surface lunaire au satellite Queqiao ("Le Pont de la pie"), en orbite autour de la Lune, a précisé la télévision publique CCTV
Que veut dire "face cachée de la Lune" ?
Contrairement à la face de la Lune la plus proche de la Terre, qui est toujours tournée vers notre planète, aucune sonde ni aucun module d'exploration n'avait encore jamais touché le sol de l'autre côté. La face cachée est montagneuse et accidentée, parsemée de cratères, alors que la face visible offre de nombreuses surfaces planes pour se poser. Pendant la nuit lunaire – qui dure 14 jours terrestres – les températures tombent à -173 degrés. Pendant la journée – aussi équivalente à 14 jours terrestres – elles peuvent atteindre 127 degrés.
Pourquoi est-ce un défi difficile à relever ?
Un des défis majeurs est de parvenir à communiquer avec le robot lunaire, car la face cachée est toujours orientée dans le sens opposé à la Terre. Il n'y a donc pas de "ligne de mire" directe pour transmettre les signaux, sauf à installer un relais. Pour contourner cet écueil, la Chine a lancé en mai 2018 un satellite positionné en orbite lunaire de façon à relayer les ordres et les données échangées entre la Terre et le module.
Pour corser la difficulté, le Chang'e-4 a été envoyé en direction d'une région du pôle sud de la Lune, le Bassin Aitken, dont le terrain est particulièrement complexe et escarpé. La sonde, dotée d'un atterrisseur et d'un rover, s'est posée dans la zone d'alunissage présélectionnée à 177,6 degrés de longitude est et 45,5 degrés de latitude sud, précise Chine Nouvelle.
A quoi sert la mission ?
L'engin chinois envoyé sur la Lune doit notamment mener des études portant sur les basses fréquences radio, les ressources en minéraux et la culture des tomates et d'autres plantes. C'est la deuxième fois que la Chine envoie un engin explorer la surface lunaire après le Yutu (Lapin de jade) en 2013, qui est resté actif pendant 31 mois. Pékin prévoit déjà de lancer l'an prochain un Chang'e-5 pour recueillir des échantillons et les ramener sur Terre.
Quelles ambitions spatiales pour la Chine ?
La Chine investit des milliards dans son programme spatial, piloté par l'armée. Elle place des satellites en orbite, pour son compte (observation de la Terre, télécommunications, système de géolocalisation Beidou) ou pour d'autres pays. Elle espère également envoyer un robot sur Mars et des humains sur la Lune.
Pékin a dévoilé en novembre une réplique de sa première grande station spatiale ("Palais céleste") qui devrait être opérationnelle aux alentours de 2022 et succéder à l'ISS, la Station spatiale internationale. La retraite de cette station – qui associe États-Unis, Russie, Europe, Japon et Canada – est en effet programmée pour 2024.
Que veut dire "face cachée de la Lune" ?
Contrairement à la face de la Lune la plus proche de la Terre, qui est toujours tournée vers notre planète, aucune sonde ni aucun module d'exploration n'avait encore jamais touché le sol de l'autre côté. La face cachée est montagneuse et accidentée, parsemée de cratères, alors que la face visible offre de nombreuses surfaces planes pour se poser. Pendant la nuit lunaire – qui dure 14 jours terrestres – les températures tombent à -173 degrés. Pendant la journée – aussi équivalente à 14 jours terrestres – elles peuvent atteindre 127 degrés.
Pourquoi est-ce un défi difficile à relever ?
Un des défis majeurs est de parvenir à communiquer avec le robot lunaire, car la face cachée est toujours orientée dans le sens opposé à la Terre. Il n'y a donc pas de "ligne de mire" directe pour transmettre les signaux, sauf à installer un relais. Pour contourner cet écueil, la Chine a lancé en mai 2018 un satellite positionné en orbite lunaire de façon à relayer les ordres et les données échangées entre la Terre et le module.
Pour corser la difficulté, le Chang'e-4 a été envoyé en direction d'une région du pôle sud de la Lune, le Bassin Aitken, dont le terrain est particulièrement complexe et escarpé. La sonde, dotée d'un atterrisseur et d'un rover, s'est posée dans la zone d'alunissage présélectionnée à 177,6 degrés de longitude est et 45,5 degrés de latitude sud, précise Chine Nouvelle.
A quoi sert la mission ?
L'engin chinois envoyé sur la Lune doit notamment mener des études portant sur les basses fréquences radio, les ressources en minéraux et la culture des tomates et d'autres plantes. C'est la deuxième fois que la Chine envoie un engin explorer la surface lunaire après le Yutu (Lapin de jade) en 2013, qui est resté actif pendant 31 mois. Pékin prévoit déjà de lancer l'an prochain un Chang'e-5 pour recueillir des échantillons et les ramener sur Terre.
Quelles ambitions spatiales pour la Chine ?
La Chine investit des milliards dans son programme spatial, piloté par l'armée. Elle place des satellites en orbite, pour son compte (observation de la Terre, télécommunications, système de géolocalisation Beidou) ou pour d'autres pays. Elle espère également envoyer un robot sur Mars et des humains sur la Lune.
Pékin a dévoilé en novembre une réplique de sa première grande station spatiale ("Palais céleste") qui devrait être opérationnelle aux alentours de 2022 et succéder à l'ISS, la Station spatiale internationale. La retraite de cette station – qui associe États-Unis, Russie, Europe, Japon et Canada – est en effet programmée pour 2024.