L'objectif de cette mesure est d'intensifier la lutte contre l'épidémie au niveau mondial, à travers la mise en place de mesures temporaires.
•
L'Organisation Mondiale de la Santé a déclaré l'urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) lors de la réunion de son Comité d'urgence sur le coronavirus 2019-nCoV, jeudi 30 janvier, à Genève (Suisse).
Ce dispositif n'avait pas été adopté lors d'une première réunion, la semaine dernière. La donne a changé depuis, avec notamment l'identification de cas de transmission entre humains hors de Chine.
C'est la sixième fois que l'OMS déclare une USPPI, après les précédents de la grippe H1N1 (2009), de la poliomyélite (2014), d'Ebola (2014), de Zika (2016) et à nouveau d'Ebola (2018).
Le Comité d'urgence s'est réuni une première fois, courant janvier, sans pour autant déclencher l'alerte, ce qui avait suscité une certaine controverse. Antoine Flahault suppose que "les discussions ont été très partagées" lors de cette réunion. "On reproche à l'OMS de partir parfois trop tard [virus Ebola de 2014], parfois trop tôt, comme dans le cas de la grippe H1N1", poursuit-il. Au moment de la première réunion, il n'y avait pas encore "eu de cas de transmission entre humains en dehors de la Chine".
La donne a changé mardi 28 janvier, quand l'Allemagne a identifié sur son sol un premier cas de contamination au coronavirus mais le Japon et le Vietnam ont également identifié de tels cas.
Aux yeux des experts du Comité d'urgence, c'est sans doute l'un des principaux éléments retenus, car cela veut dire que le virus pourrait se diffuser depuis un nouveau foyer, hors de Chine. En effet, les questions "Y a-t-il un risque important de propagation internationale ?" et "Y a-t-il un risque important de restrictions aux voyages internationaux et au commerce international ? "figurent dans l'arbre de décision.
Si les cas de transmission interhumaine sont avérés, d'autres informations essentielles sur le virus sont aujourd'hui méconnues. Les scientifiques cherchent toujours à évaluer le taux de reproduction du coronavirus 2019-nCoV, c'est-à-dire le nombre moyen de personnes contaminées par un patient atteint.
En déclenchant l'USPPI, l'OMS demande aux Etats de faire preuve de la plus grande transparence sur les données sanitaires et d'accroître leur surveillance et leurs actions pour enrayer l'épidémie, à travers des recommandations temporaires qui seront réévaluées dans trois mois.
"Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles (...). Il ne s'agit pas d'un vote de défiance à l'égard de la Chine", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Ces mesures peuvent affecter les 196 pays signataires du Règlement sanitaire international, notamment dans les secteurs du transport de personnes ou de marchandises. Des contrôles aux frontières pourraient être mis en place.
Le bilan de cette épidémie de pneumonie virale s'est alourdi à 170 morts jeudi 30 janvier en Chine. Le nombre de patients contaminés par ce virus de la famille du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) a grimpé à environ 7.700 en Chine continentale (hors Hong Kong), dépassant désormais largement celui (5.327) de personnes infectées par le Sras en 2002-2003.
Ce dispositif n'avait pas été adopté lors d'une première réunion, la semaine dernière. La donne a changé depuis, avec notamment l'identification de cas de transmission entre humains hors de Chine.
C'est la sixième fois que l'OMS déclare une USPPI, après les précédents de la grippe H1N1 (2009), de la poliomyélite (2014), d'Ebola (2014), de Zika (2016) et à nouveau d'Ebola (2018).
Le Comité d'urgence s'est réuni une première fois, courant janvier, sans pour autant déclencher l'alerte, ce qui avait suscité une certaine controverse. Antoine Flahault suppose que "les discussions ont été très partagées" lors de cette réunion. "On reproche à l'OMS de partir parfois trop tard [virus Ebola de 2014], parfois trop tôt, comme dans le cas de la grippe H1N1", poursuit-il. Au moment de la première réunion, il n'y avait pas encore "eu de cas de transmission entre humains en dehors de la Chine".
La donne a changé mardi 28 janvier, quand l'Allemagne a identifié sur son sol un premier cas de contamination au coronavirus mais le Japon et le Vietnam ont également identifié de tels cas.
Aux yeux des experts du Comité d'urgence, c'est sans doute l'un des principaux éléments retenus, car cela veut dire que le virus pourrait se diffuser depuis un nouveau foyer, hors de Chine. En effet, les questions "Y a-t-il un risque important de propagation internationale ?" et "Y a-t-il un risque important de restrictions aux voyages internationaux et au commerce international ? "figurent dans l'arbre de décision.
"Ce n'est pas une défiance vis à vis de la Chine"
Si les cas de transmission interhumaine sont avérés, d'autres informations essentielles sur le virus sont aujourd'hui méconnues. Les scientifiques cherchent toujours à évaluer le taux de reproduction du coronavirus 2019-nCoV, c'est-à-dire le nombre moyen de personnes contaminées par un patient atteint.
En déclenchant l'USPPI, l'OMS demande aux Etats de faire preuve de la plus grande transparence sur les données sanitaires et d'accroître leur surveillance et leurs actions pour enrayer l'épidémie, à travers des recommandations temporaires qui seront réévaluées dans trois mois.
"Notre plus grande préoccupation est la possibilité que le virus se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus faibles (...). Il ne s'agit pas d'un vote de défiance à l'égard de la Chine", a déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Ces mesures peuvent affecter les 196 pays signataires du Règlement sanitaire international, notamment dans les secteurs du transport de personnes ou de marchandises. Des contrôles aux frontières pourraient être mis en place.
Le bilan de cette épidémie de pneumonie virale s'est alourdi à 170 morts jeudi 30 janvier en Chine. Le nombre de patients contaminés par ce virus de la famille du Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) a grimpé à environ 7.700 en Chine continentale (hors Hong Kong), dépassant désormais largement celui (5.327) de personnes infectées par le Sras en 2002-2003.