Finale avant l'heure pour beaucoup d'observateurs, la demi-finale Angleterre-Nouvelle Zélande sera un choc dans tous les compartiments de jeu. Avant le coup d'envoi du match ce vendredi 25 octobre à 21h45, la bataille tactique est déjà lancée.
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lls ont chacun sorti un lapin de leur chapeau: les sélectionneurs anglais Eddie Jones et néo-zélandais Steve Hansen ont effectué jeudi une retouche de taille dans leur XV de départ pour faire basculer en leur faveur la demi-finale de Coupe du monde, samedi à Yokohama (banlieue de Tokyo). Une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas les Anglais qui ont tiré les premiers mais les doubles champions du monde en titre en annonçant leur XV titulaire ce matin.
Midi pétante, dans un salon de l'hôtel gratte-ciel Conrad de Tokyo, le sélectionneur néo-zélandais a ainsi dégainé l'arme Scott Barrett. Habituel deuxième ligne remplaçant de l'indéboulonnable tandem Brodie Retallick-Sam Whitelock, il démarrera pour la première fois de sa carrière international un cran plus bas, en remplacement de Sam Cane, pourtant un des tauliers de l'équipe. Au passage, Scott confirme l'incroyable polyvalence de la fratrie Barrett, puisque l'aîné Beauden est titulaire à l'arrière après avoir porté le N.10 jusqu'à cet été et que le benjamin Jordie peut couvrir sur le banc les postes d'arrière, ouvreur et ailier.
Cane glisse justement sur le banc à la place de Matt Todd, touché à une épaule en quarts de finale contre l'Irlande (46-14). Ce dernier n'était-il pas rétabli, auquel cas l'encadrement a voulu assurer ses arrières en plaçant sur le banc un troisième ligne de poids en la personne de Cane, présenté comme le successeur du mythique capitaine Richie McCaw. Le staff mise peut-être sur les qualités aériennes de Barrett, qui avait considérablement gêné les Anglais dans ce secteur, en novembre dernier à Twickenham (16-15), en entrant en jeu en troisième ligne. "Cela a un peu à voir avec ce match, mais pas tant que ça", a répondu Hansen, pour qui Barrett est un "bon sauteur en touche et gros porteur de balle, il nous apporte dans ce dernier domaine".
Côté anglais, Eddie Jones aussi a changé, mais il a moins innové. Le sélectionneur australien du XV de la Rose est en effet revenu à son ancienne configuration en misant sur l'association des deux ouvreurs et amis d'enfance, George Ford et Owen Farrell (placé au centre). Une configuration utilisée en poules, qu'il avait simplement remisée au placard pour le quarts de finale contre l'Australie (40-16), dont il craignait la puissance. Pour la contrer, il avait évincé laissé Ford sur le banc pour repositionner le capitaine Farrell à l'ouverture et solidifier sa paire de centres en associant Henry Slade à Manu Tuilagi.
Cette fois, c'est Slade qui est remplaçant, car les All Blacks présentent d'autres caractéristiques que les Wallabies, qui n'ont quasiment pas joué au pied samedi dernier.Les Néo-Zélandais, avec l'ouvreur Richie Mo'unga et Beauden Barrett, possèdent eux deux artilleurs capables par leur jeu au pied de faire courir le XV de la Rose. "Pour chaque match, il faut considérer les conditions, l'opposition, ce qu'on pense qu'elle veut faire et ce que nous voulons proposer en retour", a ainsi souligné Jones. "Quand vous jouez la Nouvelle-Zélande, le jeu sans ballon est extrêmement important. Ils aiment déplacer le ballon, et le jeu sans ballon de Ford est absolument exceptionnel" a-t-il ajouté.
L'ouvreur de Leicester est donc en partie attendu en couverture, pour réceptionner au mieux les coups de pieds des Néo-Zélandais et les renvoyer dans leur camp par les siens. Jeu au pied, lutte en touche et dans les airs, la bataille tactique promet.
Scott Barrett redescend d'un cran
Midi pétante, dans un salon de l'hôtel gratte-ciel Conrad de Tokyo, le sélectionneur néo-zélandais a ainsi dégainé l'arme Scott Barrett. Habituel deuxième ligne remplaçant de l'indéboulonnable tandem Brodie Retallick-Sam Whitelock, il démarrera pour la première fois de sa carrière international un cran plus bas, en remplacement de Sam Cane, pourtant un des tauliers de l'équipe. Au passage, Scott confirme l'incroyable polyvalence de la fratrie Barrett, puisque l'aîné Beauden est titulaire à l'arrière après avoir porté le N.10 jusqu'à cet été et que le benjamin Jordie peut couvrir sur le banc les postes d'arrière, ouvreur et ailier.
Cane glisse justement sur le banc à la place de Matt Todd, touché à une épaule en quarts de finale contre l'Irlande (46-14). Ce dernier n'était-il pas rétabli, auquel cas l'encadrement a voulu assurer ses arrières en plaçant sur le banc un troisième ligne de poids en la personne de Cane, présenté comme le successeur du mythique capitaine Richie McCaw. Le staff mise peut-être sur les qualités aériennes de Barrett, qui avait considérablement gêné les Anglais dans ce secteur, en novembre dernier à Twickenham (16-15), en entrant en jeu en troisième ligne. "Cela a un peu à voir avec ce match, mais pas tant que ça", a répondu Hansen, pour qui Barrett est un "bon sauteur en touche et gros porteur de balle, il nous apporte dans ce dernier domaine".
L'Angleterre avec Ford et Owens associés
Côté anglais, Eddie Jones aussi a changé, mais il a moins innové. Le sélectionneur australien du XV de la Rose est en effet revenu à son ancienne configuration en misant sur l'association des deux ouvreurs et amis d'enfance, George Ford et Owen Farrell (placé au centre). Une configuration utilisée en poules, qu'il avait simplement remisée au placard pour le quarts de finale contre l'Australie (40-16), dont il craignait la puissance. Pour la contrer, il avait évincé laissé Ford sur le banc pour repositionner le capitaine Farrell à l'ouverture et solidifier sa paire de centres en associant Henry Slade à Manu Tuilagi.
Cette fois, c'est Slade qui est remplaçant, car les All Blacks présentent d'autres caractéristiques que les Wallabies, qui n'ont quasiment pas joué au pied samedi dernier.Les Néo-Zélandais, avec l'ouvreur Richie Mo'unga et Beauden Barrett, possèdent eux deux artilleurs capables par leur jeu au pied de faire courir le XV de la Rose. "Pour chaque match, il faut considérer les conditions, l'opposition, ce qu'on pense qu'elle veut faire et ce que nous voulons proposer en retour", a ainsi souligné Jones. "Quand vous jouez la Nouvelle-Zélande, le jeu sans ballon est extrêmement important. Ils aiment déplacer le ballon, et le jeu sans ballon de Ford est absolument exceptionnel" a-t-il ajouté.
L'ouvreur de Leicester est donc en partie attendu en couverture, pour réceptionner au mieux les coups de pieds des Néo-Zélandais et les renvoyer dans leur camp par les siens. Jeu au pied, lutte en touche et dans les airs, la bataille tactique promet.