Covid-19 : ces compagnies qui ne décollent plus

Grosse période de turbulence pour toutes les compagnies aériennes. Si Air France, Air Tahiti Nui, French Bee et United Airlines ont repris leurs rotations, les autres restent clouées au sol : c’est le cas d’Air Câlin, Air New Zealand, Hawaiian airlines et Latam.

Personne au bout du fil, à Air Câlin...Depuis le 21 mars 2020, il n'y a plus de vols commerciaux entre Papeete et Nouméa. Si la Polynésie a ouvert son ciel à l'international, ce n'est pas le cas de la Nouvelle-Calédonie. Alors, à Papeete, Air Câlin qui comptait 3 salariés, n'en compte plus que 2, à temps partiel, en télétravail et bénéficiant des aides à l'emploi du Pays.

Air Câlin : "On reviendra en Polynésie"

Contacté depuis Nouméa, Didier Tappero, le directeur général, n'a pas de perspective de reprise : "En Polynésie française, nous n'avons pas d'activité. Il y a eu quelques vols pour des rapatriements et pour l'instant, je n'ai pas de visibilité sur les programmes que nous serons en mesure de mettre en oeuvre de et vers la Polynésie. On reviendra en Polynésie à partir du moment où nous serons autorisés à voler. Maintenant, je ne sais pas vous dire quand."

Air New Zealand : 4 000 suppressions de postes dans le monde

Même manque de visibilité pour Air New Zealand. La compagnie néo-zélandaise qui a supprimé 4 000 emplois dans le monde, ne compte plus que 9 salariés à Tahiti, contre 10 avant le confinement. Ils sont en "mode survie" indique Christel Bole, la directrice : "Heureusement que nous avons l'aide du Pays. Le dièse nous permet de survivre, on va dire, parce qu'on en est un peu là...L'agence est restée fermée depuis fin mars. Malgré tout et avec des horaires très très réduits pour l'équipe, on parle de 4 heures à 8 heures par semaine pour chaque personne, on a des équipes qui alternent et qui viennent travailler uniquement le matin en agence entre 8h et midi et ce qui permet de répondre aux attentes ou aux questions des clients, si tant est que l'on aie les réponses...Mais nous sommes fermés au public."

Les employés de ces compagnies aériennes ont consenti à des baisses drastiques de salaires pour continuer à exister, en espérant reprendre rapidement leurs rotations. 

Hawaian Airlines non plus ne décolle plus depuis Tahiti. La compagnie vient d’annuler tous ses vols du mois de février vers Honolulu. Ses 4 employés sont tous en télétravail et perçoivent la totalité de leur salaire.
Quant à Latam qui relie Tahiti à l’Île de Pâques et au Chili, rien ne laisse présager d’une reprise de ses rotations dans les semaines à venir.