Covid : 86.4% des personnes décédées n'étaient pas vaccinées ou présentaient un schéma vaccinal incomplet

Avec 100 morts en une semaine dont 25 au cours de la journée d'hier, la situation est qualifiée de très alarmante par les autorités médicales qui appellent la population à se faire vacciner massivement.

A l'occasion d'une conférence de presse organisée mercredi 25 août, le Dr Jean Marc Segalin, épidémiologiste, a indiqué que le taux d'incidence de la maladie en Polynésie française s'établit désormais à 2 863 pour 100 000 habitants.

"Le nombre d'hospitalisations et de décés continue de croître de façon massive et se solde par un dépasement des capacités hospitalières du public et du  privé" indique Jean Marc Segalin.
 

Cent morts en une semaine

 

La Polynésie enregistre 353 décès à ce jour et déplore la disparition de 100 personnes au cours de la seule semaine du 16 au 22 août, dont 25 au cours des 24 heures écoulées.

Actuellement, 321 personnes sont hospitalisées dont 57 en services de soins critiques.

86.4% des personnes décédées n'étaient pas vaccinées ou présentaient un schéma vaccinal incomplet

Jean Marc Segalin, épidémiologiste

La situation est très alarmante et seul le recours à la vaccination permet de freiner l'épidémie.

93.7% des personnes hospitalisées en service de soins critiques sont non vaccinées ou présentent un schéma vaccinal incomplet, indique le corps médical (10.4% des personnes hospitalisées présentent un schéma complet).

De même, 86.4 % des personnes décédées du covid n'étaient pas vaccinées ou présentaient un schéma vaccinal incomplet, "on ne peut pas douter des chiffres" assène Jean Marc Segalin.

La seule lueur d'espoir réside aujourd'hui dans l'accélération de la campagne de vaccination. 129 725 personnes, soit 45.8 % de la population, ont désormais reçu une première injection, 98 270 d'entre elles (34.4% de la population) présentent un schéma vaccinal complet.

La congestion des services d'hospitalisation et la mobilisation des personnels de santé pour faire face à l'urgence de la situation a pour effet d'amener les établissements à reporter les opérations chirurgicales jugées "non urgentes". "Il s'agit donc bien d'un problème tant individuel que collectif".