Crise post-Covid : réductions du temps de travail de 20 à 90%

Avec la crise économique post-Covid, les entreprises polynésiennes n'ont d'autre choix que de réduire le temps de travail de leurs salariés. Une perte de salaire, compensée ou pas selon les situations, par les dispositifs du Pays, DIESE ou CSE.
A Newrest Catering, à l'aéroport de Tahiti-Faa'a, l'activité est au point mort. L'entreprise préparait 30 000 repas par semaine. 90% de son activité se trouve à l'aéroport, notamment avec la préparation des plateaux-repas. Avec l'arrêt des vols internationaux et la fermeture des écoles, c'est l'arrêt de son activité.

Mercredi 27 mai, direction et syndicats ont donc signé un protocole pour une réduction de 50% du temps de travail et le gel du 13e mois. Le CSE (Contrat de Soutien à l'Emploi) compensera une partie des pertes de salaires. Exemple, avec un salaire de 170 000 Fcp, l'entreprise paiera la moitié, le territoire une partie de l'autre moitié. Au final, le salarié aura une perte de salaire comprise entre 15 000 et 20 000 Fcp.
Cette mesure s'applique aux 200 salariés de l'enseigne qui seront redéployés dans les cantines scolaires et les cafétarias du groupe.
La semaine prochaine, des discussions similaires doivent se tenir à Newrest Catering, dont l'activité est de fournir des repas aux cliniques, au CHPF, ainsi qu'aux écoles de Papara et Paea.
La direction n'a pas souhaité s'exprimer.

D'autres entreprises majeures ont signé des protocoles de réduction du temps de travail, compensée ou non par les dispositifs du Pays, le CSE ou le DIESE (DIspositif Exceptionnel de Sécurisation de l'Emploi) : ADT, Poly-Industries, Jus de Fruits de Moorea, Brapac, Sofitel ia ora, Tahiti ia ora pearl beach resort...
"Là, ça peut encore aller, résume Gisèle Teheiura du syndicat CSIP, mais dans les jours à venir, avec la fermeture des vols internationaux, ça risque de devenir critique."