Autrefois en décrochage scolaire, Raphaël est aujourd’hui un exemple pour ses pairs. Devant les représentants de l’Etat et de l’Education, il raconte son histoire. Sans diplôme, il est entré au Rsma en tant que stagiaire volontaire. Il avait des difficultés de compréhension qui pouvaient lui rendre le quotidien très difficile.
"C’était un peu trop français les mots qu'on utilisait ici. Avec le temps, je me suis adapté", dit Raphaël Tsong Tson Kouei, aide moniteur. Auparavant, quand il allait "retirer des actes de naissance, je ne savais même pas comment il fallait faire. Je ne savais même pas où il fallait retirer et tout...Vu mon cursus scolaire, je n'avais jamais pensé que j'allais être moniteur".
A l’époque, son formateur Charles Adams l’accompagnait. Il se souvient de Raphaël, c’était le stagiaire le plus ambitieux. "Il était déjà travailleur, donc je me suis un peu retrouvé en lui, on avait les mêmes pensées concernant le travail, du coup la connexion est venue comme ça. Et naturellement, je l'ai choisi en tant que volontaire technicien".
Raphaël s’est servi de cette formation au Rsma comme d'un tremplin. Il est aujourd’hui détenteur d’un CAP plomberie. Il vient maintenant accompagner les jeunes qui ont choisi la même voie que lui. "On a une bonne relation avec notre chef de section, et je trouve que c'est un bon chef, il explique bien, et on est là pour apprendre", précise Nelson Tino, un stagiaire.
Le prochain défi pour Raphaël, ce sera le bac professionnel, en 2022.
Ce matin, le vice-recteur Philippe Lacombe a rappelé l’importance de la lutte contre l'illettrisme après l’épisode de la crise sanitaire. Les effets s’en font ressentir, puisqu'aujourd’hui le taux d’absentéisme est de 12% dans l'éducation, presque 2 fois plus qu'avant.