Elles arrivent souvent terrorisées, par peur de repartir avec une mauvaise nouvelle. Encore beaucoup trop de femmes hésitent à pratiquer une mammographie de crainte d'apprendre qu'elles ont un cancer du sein. Et pourtant, "9 fois 10, l'examen est normal", déclare le Dr Prisca Artur responsable de la consultation sein Vahinea au CHPF. "Il faut venir se faire dépister car trouver une petite lésion dans le sein, c'est une chance de traitement très simple pour une guérison précoce".
Et surtout, le dépistage est gratuit, et pas seulement durant le mois d'octobre !
Ce matin, Elina, 55 ans, est venue pour effectuer sa mammographie à l'hôpital de Taaone. Presque une routine. "Non, je n'ai pas peur. Normal de le faire car dans la famille, on a un cas, celui de notre mère, donc il faut consulter". En plus, cela ne fait pas mal : "Non, ce n'est pas douloureux...rien à craindre...on est bien entourés".
Pas douloureux
Le docteur Prisca Artur recommande "aux femmes de venir si elles ne sont pas ménopausées, juste après leurs règles parce que c'est là que le sein est le plus souple et le plus malléable. C'est très important de bien étaler le sein, ça permet d'avoir une image nette, et surtout ça diminue la quantité de rayons X qu'on envoie dans le sein".
Pas de problème pour Elina. "Pour elle, ça s'annonce pas mal. Je ne suis pas très inquiète pour elle", confie le docteur.
Toutefois,les personnes à risques nécessitent une surveillance particulière. Les antécédents familiaux doivent être pris en compte. Là, le dépistage peut commencer dès l'âge de 30 ans. "Dans certaines familles, on retrouve beaucoup de cas de cancer du sein et de l'ovaire. Dans ces cas, on suggère aux femmes une consultation oncogénétique", ajoute Le docteur Prisca Artur.
Pas une fatalité
De tous les cancers, le cancer du sein est la 1ère cause de mortalité chez les femmes. Entre 135 à 150 cancers du sein par an sont constatés localement, qui entraînent 30 et 40 décès. Mais cette maladie n'est pas une fatalité. Une prise en charge précoce permet de guérir 90 % des femmes à 5 ans.
L'hôpital de Taaone possède un plateau technique optimal. Il est équipé pour la tomosynthèse, la vue en 3 D du sein, afin de dépister de petites lésions invisibles sur une mammographie classique. La plupart des villes de France n’ont pas ce matériel.