L’étude s’est déroulée sur 3 semaines à Tahiti et Moorea. Son objectif : déterminer la proportion de la population adulte infectée par le virus en mesurant la prévalence des anticorps dans le sang. Les résultats sont encourageants.
Sur les 463 personnes enquêtées et prélevées aux Iles du Vent, environ 21,2% ont contracté le virus à Tahiti et 9,8% à Moorea.
Une enquête fiable, préparée avec l’aide d’épidémiologistes de l’OMS, qui conclut à une prévalence, comprenez un taux d’immunité collective global de 25%...un bon chiffre de l’avis des spécialistes, comme le docteur Henri-Pierre Mallet. Pour ce médecin de la Direction de la santé, "nos résultats sont plutôt supérieurs à ceux que l'on trouve ailleurs. Il n'y a que l'Afrique du Sud et l'Inde qui ont rapporté des taux de prévalence élevés, ça correspond à des épidémies qui sont en baisse chez eux. C'est un peu le même profil que ce que l'on a ici. Ce taux de séroprévalence ici ne m'étonne pas, il montre qu'une immunité a été vite acquise et qui a contribué à une décroissance de l'épidémie".
Un chiffre qui démontre que la Polynésie a sensiblement réduit les risques d’une nouvelle vague épidémique sur le virus historique. La vaccination en cours devrait permettre d’augmenter la prévalence, même si le seuil d ’immunité idéal pour endiguer l’épidémie se situerait autour de 50%.