Le parquet de Paris ouvre une enquête pour "blessures involontaires". Selon un dernier bilan provisoire, les explosions ont fait au moins 113 morts et 4 000 blessés. Elles seraient liées, selon le gouvernement libanais, à l'explosion d'environ 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium.
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Le parquet de Paris a ouvert mercredi 5 août une enquête pour "blessures involontaires", au lendemain des explosions au port de Beyrouth, qui ont fait au moins 113 morts et 4 000 blessés, selon un dernier bilan provisoire, communiqué mercredi après-midi. Dans un communiqué, le parquet ajoute qu'au moins 21 Français ont été blessés dans ces explosions.
"Au titre de sa compétence en matière de faits commis à l'étranger, le pôle accidents collectifs du parquet de Paris diligente ce jour une enquête des chefs de blessures involontaires. Les investigations sont confiées à la direction générale de la gendarmerie nationale", ajoute le parquet de Paris. La France a par ailleurs annoncé l'envoi de trois avions militaires au Liban, avec un détachement de la sécurité civile de 55 personnes et plus de six tonnes de matériel sanitaire. Emmanuel Macron se rendra quant à lui jeudi au Liban, où il rencontrera son homologue libanais, Michel Aoun, et le Premier ministre, Hassan Diab.
Les deux déflagrations seraient liées, selon le gouvernement libanais, à l'explosion d'environ 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium."Le nitrate d'ammonium était stocké depuis six ans, il ne répondait sûrement plus aux critères techniques", affirme sur franceinfo Marie-Astrid Soenen, responsable du pôle substances produits et procédés à la direction des risques accidentels de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). "Ce produit n'était peut-être plus de très bonne qualité, il était très sensible à la détonation", explique-t-elle.
Le nitrate d'ammonium est une substance chimique bien connue des agriculteurs, puisque c'est un engrais, une sorte de sel blanc inodore vendu sous la forme de gros sacs. Le nitrate d'ammonium n'est pas un produit combustible mais il peut être à l'origine d'une détonation. S'il entre en contact avec une source de chaleur intense, il devient instable, à partir de 200 degrés. C'est vraisembablement ce qui a pu se passer à Beyrouth. Il y a eu plusieurs accidents tragiques similaires, notamment en 1921 en Allemagne, puis en 2013 au Texas aux États-Unis.
"Au titre de sa compétence en matière de faits commis à l'étranger, le pôle accidents collectifs du parquet de Paris diligente ce jour une enquête des chefs de blessures involontaires. Les investigations sont confiées à la direction générale de la gendarmerie nationale", ajoute le parquet de Paris. La France a par ailleurs annoncé l'envoi de trois avions militaires au Liban, avec un détachement de la sécurité civile de 55 personnes et plus de six tonnes de matériel sanitaire. Emmanuel Macron se rendra quant à lui jeudi au Liban, où il rencontrera son homologue libanais, Michel Aoun, et le Premier ministre, Hassan Diab.
2 750 tonnes de nitrate d'ammonium
Les deux déflagrations seraient liées, selon le gouvernement libanais, à l'explosion d'environ 2 750 tonnes de nitrate d'ammonium."Le nitrate d'ammonium était stocké depuis six ans, il ne répondait sûrement plus aux critères techniques", affirme sur franceinfo Marie-Astrid Soenen, responsable du pôle substances produits et procédés à la direction des risques accidentels de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris). "Ce produit n'était peut-être plus de très bonne qualité, il était très sensible à la détonation", explique-t-elle.
Le nitrate d'ammonium est une substance chimique bien connue des agriculteurs, puisque c'est un engrais, une sorte de sel blanc inodore vendu sous la forme de gros sacs. Le nitrate d'ammonium n'est pas un produit combustible mais il peut être à l'origine d'une détonation. S'il entre en contact avec une source de chaleur intense, il devient instable, à partir de 200 degrés. C'est vraisembablement ce qui a pu se passer à Beyrouth. Il y a eu plusieurs accidents tragiques similaires, notamment en 1921 en Allemagne, puis en 2013 au Texas aux États-Unis.