Sur le domaine Labe, les compétitions se poursuivent, malgré l’épée de Damoclès qui plane sur les licenciés. La rencontre de cette semaine leur offre un répit provisoire de trois mois, mais rien n’est définitivement résolu. C'est ce qu'explique Vairea Céran Jérusalémy, secrétaire générale de l'association hippique d'encouragement et d'élevage de Polynésie : " C'est une sorte de bail provisoire, avant peut-être quelque chose de plus permanent. Mais ils attendent aussi de voir si on a des projets de développement. Et oui nous avons des projets de développement, comme rénover le centre d'hébergement et de formation. Et mettre en place une formation pour les jeunes des quartiers."
Les propriétaires de chevaux inquiets
L’hippodrome, Coco Izal le connaît bien. Ancien président de la fédération d'équitation de Polynésie entre 1988 et 2006, il regrette cette situation qui perturbe le monde hippique. "Tous ces gens qu'il y a ce soir pour le saut d'obstacles, il y a du monde. Si le gouvernement n'a pas de projet pour ici, qu'il nous laisse le terrain." déclare-t-il.
Les propriétaires de chevaux, toujours inquiets, anticipent une situation catastrophique pour leurs écuries. Jean Pierre de Montluc, propriétaire driver et entraîneur de chevaux, pose ouvertement la question : "Les chevaux, c'est pas un chien ou un chat, c'est un truc de 600 kilos. Qui ça n'inquiéterait pas ? Qu'est-ce qu'on va faire de nos chevaux ?"
Le sursis de 3 mois renouvelable une fois accordé par le Pays calme les incompréhensions. Même si pour ces passionnés de courses hippiques et d’équitation, c’est un peu reculer pour mieux sauter, en sachant que la saison des courses débutera le 2 juin prochain.