Les syndicats montent au créneau face à la loi sur l’obligation vaccinale. Sous l’impulsion de la CSTP-FO, un préavis de grève générale est en préparation. Selon Patrick Galenon, les manifestants sont déjà descendus plusieurs fois dans la rue, il faut dorénavant passer à l’étape supérieure pour interpeller le gouvernement.
"C’est le dernier moyen pour annuler cette loi qui est inapplicable. Dans les entreprises, cette loi donne une tension supplémentaire à la crise que nous vivons. Cette crise est extrêmement grave pour les salariés. Il faut savoir que les chiffres auprès de la CPS, c’est 4 000 emplois de perdus l’année dernière", déclare Patrick Galenon, secrétaire général de la CSTP-FO.
C’est à la rentrée des vacances de la Toussaint que la grève générale pourrait avoir lieu avecune durée illimitée. Pour le moment, l’heure est à la constitution d’une intersyndicale, les principaux syndicats de salariés n’ont pas encore rendu leur copie.
"Aujourd’hui c’est la France avec le Président qui nous met le couteau sous la gorge, en disant : tu vas te vacciner sinon c’est fini pour toi. Non, on ne veut pas ça ! Il est là le vrai problème, ce n’est pas un problème de vaccination, on est vaccinés depuis que l’on est enfant", s'insurge Mahinui Temarii, secrétaire général du rassemblement des travailleurs polynésiens.
Si la loi de Pays sur l’obligation vaccinale est le point central des revendications, il y en a d'autres. Il est aussi demandé une revalorisation du SMIG à 152 000 cfp net. Le SMIG n’a pas évolué depuis 2014. Pour le Medef, si la grève générale est adoptée, l’économie déjà fragile risque de s’écrouler.
"C’est une véritable catastrophe, on n'a vraiment pas besoin d’une grève aujourd’hui, l’économie est en train de reprendre. Elle n’est pas au niveau souhaité. On a besoin de travailler et on a besoin de donner une image à l’extérieur de la Polynésie qui donne envie de venir en Polynésie", explique Frédéric Dock, président du MEDEF Polynésie.
Avec la loi sur l'obligation vaccinale, les sanctions pour les salariés non-vaccinés doivent entrer en vigueur dès le 23 décembre prochain.