La folie des colis de Noël

En cette période de fêtes, la zone de Motu Uta devient le poumon économique de la Polynésie française. C’est là que sont triés les 7.000 colis postaux commandés. C’est de là aussi que part le fret pour les îles. Une activité multipliée par 4, par rapport au reste de l’année.
9h au centre de tri de Motu Uta. Des centaines de colis arrivent, juste ceux du jour. Au mois de décembre, 7.000 colis sont traités, au lieu de 2.000 habituellement. Soit presque 4 fois plus. Ces colis sont triés à la force des bras avant d’être distribués dans les îles ou encore dans les 12.000 boîtes postales, rien que sur Papeete. Un travail titanesque, à effectif constant.


90% des colis proviennent de France, puis de Chine. Des cadeaux de Noël qui, pour la plupart, ne doivent pas dépasser les 20.000 fcp de franchise, frais de port inclus, sous peine d’être taxés par les douanes. Il y a aussi des denrées alimentaires, très souvent confisquées. Saucisses, miel ou pommes de pain... Ces produits doivent avoir un certificat sanitaire, sous peine d’être détruits par le SDR (Service du développement rural) ou le service phytosanitaire, comme l'explique Moana Pihatarioe, responsable du centre de tri de Motu Uta.


Sur le quai du Cobia, c’est la foire d’empoigne. Les agents de fret sont débordés face au flot incessant de glacières. Les familles envoient ce qui n’existe bien souvent pas dans les îles : des huîtres, des moules, de la dinde… Elles profitent des dernières rotations, avant un arrêt d’un mois pour le Cobia, qui dessert les Tuamotu Ouest. "Les familles font le stock", explique le capitaine du Cobia, Kaha Kautai.


Retrouvez le reportage complet de notre journal télévisé du mardi 20 décembre :