Le Frère Théophane Urvoy – dit Frère Théo- s’est éteint ce week-end. Il est décédé en Bretagne. Il allait avoir 98 ans. Son visage et son charisme ont rayonné pendant 56 ans en Polynésie. A l’image de ses Frères de Ploëmerl, ou de plus illsutres prédécesseurs comme Don Bosco ou Saint Philippe Neri, il a dédié sa vie à l’enseignement.
Né dans une famille pieuse, il a prononcé ses vœux en 1947, juste au lendemain de la terrible guerre qui a ensanglanté le monde. Homme de paix aux engagements spirituels sans faille, le Frère était aussi homme de sciences. Il n’eut pas de surprise ainsi à le voir enseigner la physique et les mathématiques.
Son sens de la pédagogie et sa maîtrise disciplinaire l’ont naturellement conduit à Tahiti.
Il vient au lycée La Mennais pour ouvrir les classes de terminales bac. Ses premiers bacheliers sont lauréats dès 1963. Dans ses classes, ils voient passer des jeunes gens dont la trajectoire se confondra avec l’histoire du Pays.
Parmi ses milliers d’élèves, il y a Edouard Fritch ou encore Gaston Tsong Tsong. Cet homme de rencontres a toujours été actif ; même âgé, il aimait participer à la rédaction du magazine du Lycée La Mennais ou encore apporter son aide au soutien scolaire.
Très attaché au Fenua et à la vérité d’une spiritualité sans fard de ses habitants, le Frère Urvoy s’était amouraché de cette terre et de l’âme des lieux. Il aurait souhaité mourir ici pour être enterré au caveau des Frères au cimetière de l’Uranie. Mais, sa santé devenue trop fragile l’obligea à retourner en métropole, il y a trois ans.
Son parcours a été un modèle, une voie d’inspiration pour tous ses Frères qui mêlent leurs pas aux siens, désormais. Adieu et merci Frère Théo.
Pour tous ceux qui l’ont connu, divers hommages sont prévus à Tahiti.
Deux veillées mortuaires : ce lundi à 17h30 et ce mardi à 17h30 à l’école Saint-Hilaire de Faa’a. Une messe est prévue ce samedi à 18h à l’Eglise Maria No Te Hau.