Depuis le milieu des années 60, Graeme Allwright est l'ambassadeur du folk américain en France. Néo-Zélandais d'origine, il a traduit de nombreux textes en français, soucieux d'apporter au public une compréhension des plus grandes chansons du répertoire des "protest songs".
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Le chanteur français d'origine néo-zélandaise Graeme Allwright, connu notamment pour avoir adapté de nombreuses chansons d'artistes folk américains en français, est décédé dimanche 16 février à l'âge de 93 ans, a annoncé sa famille à l'AFP. "Il est décédé cette nuit, dans la maison de retraite où il résidait depuis une année" en région parisienne, a déclaré sa fille Jeanne Allwright.
Né à Wellington, en Nouvelle-Zélande, le 7 novembre 1926, Graeme Allwright a découvert le jazz, les crooners et le folk en écoutant les programmes radios de la base militaire américaine installée dans la capitale néo-zélandaise. A 22 ans, il obtient une bourse pour suivre des cours de théâtre à Londres, dans l'école fondée par Michel Saint-Denis, voix de l'émission "Les Français parlent au Français" sur les ondes de la BBC et neveu de l'homme de théâtre Jacques Copeau.
Avant de fredonner du Bob Dylan ou du Léonard Cohen pendant près de 40 ans, il exerce de nombreuses professions. Mousse sur un bateau pour rejoindre l'Angleterre au sortir de la seconde guerre mondiale. Multipliant les rôles, de comédien à régisseur, lors de son arrivée en France en 1948. Puis apiculteur, animateur pour enfants malades, professeur d'anglais puis de théâtre...
Ce n'est qu'en 1965 qu'il s'attèle à sa carrière de chanteur poussé par sa rencontre avec Mouloudji. En 1971, il passe un mois à marcher seul dans l'Himalaya, puis part s'exiler pendant plus d'un an à la Réunion. En 1973, il découvre à L'Olympia Leonard Cohen, dont il adaptera de nombreuses chansons. En 1980, il entame avec Maxime Le Forestier une tournée caritative pour les enfants du Tiers Monde.
En 2005, il s'offre un retour sur sa terre d'origine pour une tournée musicale de proximité sur une île restée totalement à l'écart de son succès hexagonal. La même année, il adapte les paroles de La Marseillaise dans une version pacifiste. En 2010, il reçoit un "grand prix in honorem" pour l'ensemble de sa carrière de l'Académie Charles Cros.
Chanteur humaniste au parcours atypique, Graeme Allwright, a fait découvrir aux Français les "protest singers" (chanteurs contestataires) d'outre-Atlantique, en adaptant Pete Seeger, Woody Guthrie ou Leonard Cohen dans la langue de Molière. "L'impact positif d'une chanson peut être extraordinaire. Il me donne de l'espoir, et la foi" pour faire "face aux injustices, aux guerres, aux famines, à l'indifférence qui s'installe", confiait-il en 2014 au journal La Croix. Depuis 1965, le chanteur a composé plus d'une quinzaine d'albums.
Regardez l'interview de Graeme Allwright par France 3
Né à Wellington, en Nouvelle-Zélande, le 7 novembre 1926, Graeme Allwright a découvert le jazz, les crooners et le folk en écoutant les programmes radios de la base militaire américaine installée dans la capitale néo-zélandaise. A 22 ans, il obtient une bourse pour suivre des cours de théâtre à Londres, dans l'école fondée par Michel Saint-Denis, voix de l'émission "Les Français parlent au Français" sur les ondes de la BBC et neveu de l'homme de théâtre Jacques Copeau.
Avant de fredonner du Bob Dylan ou du Léonard Cohen pendant près de 40 ans, il exerce de nombreuses professions. Mousse sur un bateau pour rejoindre l'Angleterre au sortir de la seconde guerre mondiale. Multipliant les rôles, de comédien à régisseur, lors de son arrivée en France en 1948. Puis apiculteur, animateur pour enfants malades, professeur d'anglais puis de théâtre...
Ce n'est qu'à 40 ans qu'il se lance dans la chanson
Ce n'est qu'en 1965 qu'il s'attèle à sa carrière de chanteur poussé par sa rencontre avec Mouloudji. En 1971, il passe un mois à marcher seul dans l'Himalaya, puis part s'exiler pendant plus d'un an à la Réunion. En 1973, il découvre à L'Olympia Leonard Cohen, dont il adaptera de nombreuses chansons. En 1980, il entame avec Maxime Le Forestier une tournée caritative pour les enfants du Tiers Monde.
En 2005, il s'offre un retour sur sa terre d'origine pour une tournée musicale de proximité sur une île restée totalement à l'écart de son succès hexagonal. La même année, il adapte les paroles de La Marseillaise dans une version pacifiste. En 2010, il reçoit un "grand prix in honorem" pour l'ensemble de sa carrière de l'Académie Charles Cros.
Chanteur humaniste au parcours atypique, Graeme Allwright, a fait découvrir aux Français les "protest singers" (chanteurs contestataires) d'outre-Atlantique, en adaptant Pete Seeger, Woody Guthrie ou Leonard Cohen dans la langue de Molière. "L'impact positif d'une chanson peut être extraordinaire. Il me donne de l'espoir, et la foi" pour faire "face aux injustices, aux guerres, aux famines, à l'indifférence qui s'installe", confiait-il en 2014 au journal La Croix. Depuis 1965, le chanteur a composé plus d'une quinzaine d'albums.
Regardez l'interview de Graeme Allwright par France 3