Rose Wong fait partie de ces personnels soignants qui font peu parler d'eux et pourtant, leur rôle est primordial par ces temps de crise sanitaire. Infirmière à domicile, elle se rend chez les gens pour leur administrer des soins.
Actuellement, "j'ai 8 patients covidés", dit-elle. Et pour s'en approcher, elle doit enfiler une blouse sanitaire, une charlotte, et des gants. Un équipement nécessaire pour minimiser les risques de contamination.
Chez une mamie malade du covid depuis une dizaine de jours, "je contrôle si elle a de la fièvre, ensuite je contrôle avec l'oxymètre le taux d'oxygène dans le sang", explique-t-elle. "Là, elle est à 96, un très bon taux. Souvent, les patients covidés sont en dessous de 80 et finissent à l'hôpital. Si on peut éviter de les y envoyer, parce que la prise en charge est très lourde".
En effet, une journée d’hospitalisation coûte entre 180 000 et 1,2 million cfp. Alors que la CPS indemnise les infirmiers libéraux environ 3 000 cfp par patient.
On voit là leur importance financière, médicale ou encore sociale. Comme Rose, ces infirmiers soulagent grandement les familles des patients. C'est le cas de la fille de cette mamie covidée. "Ca fait un bon bout de temps qu'elle surveille ma maman : toilette tous les jours, prise de médicaments...je suis très rassurée".
Chez un autre patient, même rituel pour s'équiper de la tête au pied. Atteint de cardiopathie et de goutte, il y a quelques jours Rose s'était aperçue qu'il était également fatigué, fébrile. Et surtout avait du mal à respirer. Sans doute le covid. Le test positif a confirmé sa crainte. Une attention qui rassure le fils de ce patient. "Heureusement que Rose vient soigner mon papa. C'est du boulot, mais ça nous aide et nous évite de nous déplacer", explique-t-il.
Face à la saturation des hôpitaux submergés par des malades du covid, le travail des infirmiers à domicile prend tout son sens.