Hawaiki nui va'a : les premières team arrivées se préparent

Hawaiki nui va'a 2016 : la pesée des va'a à Huahine
Le quai de Fare est assailli par les va’a. Lundi 31 octobre, une partie des équipes et leurs embarcations sont arrivées. Au programme du jour : pesée et préparation des va’a.
Dès 9h45, tout le monde est au pied d’œuvre au quai de Fare, à Huahine. Les premières pesées des va’a commencent. Une longue file d’attente s’installe. Rameurs et va’a sont les uns derrière les autres, à attendre leur tour.
"Ceux qui touchent aux stickers auront une pénalité. Vous devez tous les mettre", prévient Alexandre Wohler, officiel de la Hawaiki Nui Va’a.

La première pirogue est pesée : 136 kg pour Mataiea Va'a. Le règlement stipule que le va’a doit faire au minimum 150 kg. Aux équipes donc d'ajouter du poids pour atteindre ce niveau. Dans le cas contraire,  elles ne pourront pas particper à la compétition. Plus la pirogue est légère, plus elle flotte. Il faut donc que tout le monde soit logé à la même enseigne.
Une équipe Japonaise qui participe à sa première compétition est aussi présente pour cette première journée de pesée. Leur va’a fait 143 kg, la team Japon doit donc lester de 7 kilos. C’est nouveau pour eux, Carlos, l’animateur leur explique en anglais ce  qu’ils doivent faire. "Revenez avec le poids correspondant, sans le va’a, juste les poids". Les rameurs japonais sont excités à l’idée de participer à leur première Hawaiki Nui Va’a, même s’ils savent que cela va être difficile. "On s’est préparé au Japon sur des longues distances", explique l’un des rameurs.

Pour les pirogues n'atteignant pas 150 kilos : obligation de rajouter des poids !

Une fois la pesée terminée, direction le parc des va’a. C’est ici que sont rangées les pirogues en attendant le départ, mercredi 2 novembre. On retrouve le doyen de l’Hawaiki Nui Va’a : Pirifonia Tavi. L’homme a 73 ans, il participe à sa 25e édition. Pirifonia Tavi a fait partie des premiers en 1991 à faire cette course, son poste de prédilection : peperu. "Son expérience du cap nous aide, c’est l’une des choses les plus importantes pour la compétition. Il nous apporte son expérience :  lire la nature, le courant, la houle, le vent", confie son motua, Ariitu, 23 ans. C’est grâce à son papy que le jeune homme s’est mis sérieusement à la rame. C’était il y a trois ans, depuis il a participé à toutes les Hawaiki Nui Va’a.
Pirifonia Tavi, le doyen de la Hawaiki nui va'a

L’équipe Faa’a Vaa a huit rameurs. Leur objectif cette année : terminer parmi les 60 premiers et, surtout, battre les étrangers. "On est les spécialistes du va’a, on espère au moins faire mieux que les Japonais, par exemple", confie Pirifonia Tavi. Malgré son âge, l’homme fera les trois étapes. "On s’entraine tous les jours depuis janvier pour cette course", explique le papy qui continue de donner des indications à ses rameurs, installant les stickers sur leur va’a. 
L'équipe de Faa'a Va'a se prépare

En plus des stickers, les rameurs attachent leur balancier. Très important pour éviter que la pirogue ne balance ou se retourne. "On va aller tester à l’eau un petite heure pour voir si tout va bien", explique Pirifonia Tavi qui a commencé la rame dans les années 1970, a participé à six Molokai, et a monté plusieurs équipes dont la dernière en 2009 : Faa’a Va’a.
Faa'a Va'a attache le balancier de leur pirogue avant le départ

Deux pirogues plus loin, c’est une toute nouvelle team qui prépare son va’a. L’équipe Interoute est coachée par Tehema, ancien entraineur de Shell et de Team OPT. Un entraineur de champions. "On a de la chance de l’avoir", explique Heimata, chef des rameurs qui donne les consignes pour placer les stickers des partenaires.

Il ne faut surtout pas en oublier, au risque sinon d’avoir une pénalité et de perdre des points. Les athlètes se sont préparés depuis deux-trois mois. Musculation, course à pied dans la montagne, rame… Un programme quotidien bien rempli pour être fin prêt le jour J. "C’est important d’avoir la forme pour cette compétition qu’on attend toujours avec impatience", confie Adams, l’un des rameurs.
Pesée du va'a de la Team Interoute
Team interoute va'a

Originaire de la Punaruu, l’équipe a baptisé sa pirogue "Te Matagi" : le vent. "C’est lui qui va nous porter", déclare Jacques, sourire en coin. Mais l’essentiel pour gagner reste la cohésion de groupe, ce qu’on appelle Tahoe, être uni. C’est cela qui fera la différence en mer. Si certains rameurs visent le top 10 pour cette première participation, le chef d’équipe est plus modeste pour éviter toute pression, "le plus important est de finir les trois étapes ".

A l’instar de Faa’a Va’a, et la plupart des autres équipes, les rameurs mettent la pirogue à l’eau pour un petit échauffement d’une heure, "On se préserve pour le grand marathon".
Huahine : les pirogues se mettent à l'eau pour s'entrainer


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