Dès l'aube, Vetea et ses amis se préparent pour leur ascension au plateau des orangers de Punaruu. Ils ont pensé à tout : des vêtements chauds et des provisions pour prendre des forces. "On a juste pris notre ma'a, la préparation c'est plutôt le linge, à boire, de l'eau et du café. On a pris du pua roti, des biscuits, un peu de tout", confie Vetea, membre de l'association des porteurs d'orange de la Punaruu.
Les plus prévoyants ont pensé au matériel pour cueillir les fameuses oranges de Tamanu, 5 km plus loin. Chaque visiteur est autorisé à ramener 40 oranges maximum. "On ne part pas tant qu'on n'a pas nos 40 oranges, s'amusent Thomas et Vincent, des visiteurs d'un jour, C'est une première pour nous de monter, on est curieux de savoir à quoi il ressemble ce fameux plateau. Ça va être sympa, on va passer une superbe journée".
La sécurité, essentielle
Pour les plus habitués, il y a environ 2 heures de marche à crapahuter, au pied de la vallée. Pour les novices, c’est plus compliqué de trouver le chemin. "On s'est trompé un peu de chemin, ce n’est pas grave, on a juste perdu un quart d'heure. On a eu la chance de rencontrer un autre groupe", confie le sourire aux lèvres Karine. Vincent lui reconnaît ne pas avoir écouté le guide, du coup, son petit groupe s'est perdu..."On est revenu sur nos pas et on repart de plus belle. On est prêt, on a le sac à dos qui est prêt à être chargé."
Même si le sentier est autorisé au public. La sécurité, elle, reste essentielle. "Il ne faut pas forcément avoir de guide mais il faut au moins avoir l'autorisation, cela nous indique le nombre de personnes qui montent, c'est important pour nous", explique Arikinui Nordhoff, secrétaire de l'association pour la protection de la vallée de Punaruu. Le 23 août, une pépinière sera mise en place pour la régénération des pieds d'orangers. Un projet financé grâce à l'Union Européenne.